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Sud Quotidien | Sénégal | 04/12/2018 | Lire l'article original
Un nouvel outil vient renforcer la lutte contre le VIH-Sida pour l’atteinte des 3 (90). Il s’agit de l’autotest qui a été mis en service dans deux régions du Sénégal et qui a permis de détecter 75 personnes vivant avec la maladie en l’espace d’une année (2017-2018). Daouda Diouf, directeur exécutif d’Enda Santé a donné l’information hier, lundi 3 décembre, lors des journées scientifiques du Sida qui ont démarré au centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, sous le pilotage du Conseil National de Lutte contre Sida (CNLS).
« C’est un projet pilote qui teste l’introduction et l’acceptabilité des autotests auprès des populations. Depuis que nous l’avons commencé, nous avons un important résultat avec un taux d’acceptabilité de 93% et plus de 1700 personnes ont été dépistées et 89% parmi eux sont favorables à ce qu’on distribue le test à leurs partenaires ».
Et de poursuivre : « à travers ce test, nous cherchons à résoudre un problème que nous avons dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal y compris qui est l’atteinte du premier 90 où il s’agit de faire de sorte que 90% de la population connaissent leur statut. On a encore beaucoup de résistance pour que les gens se rendent dans les structures sanitaires et les stratégies avancées ».
Prise en charge du VIH/sida de 2010 a 2017, en Afrique de l’ouest et du centre : Baisse des décès et des nouvelles infections de 24% et de 8%
Si on se fie aux informations données par le représentant de l’Onusida au Sénégal, 30% des décès dus au VIH sont enregistrés dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du centre. Toutefois, de 2010 à 2017, on note une baisse des décès liés au VIH/Sida de 24% ainsi que des nouvelles infections de 8% dans ladite région. Venu prendre part à la cérémonie d’ouverture des journées scientifiques Sida du Sénégal, Patrick Brenin a félicité le Sénégal pour la qualité de la prise en charge mais aussi sa volonté d’aller vers l’atteinte des 3(90) en 2020. Quant à la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida, le docteur Safiètou Thiam, elle s’est réjouie du fait que les journées scientifiques soient inscrites dans le calendrier annuel des activités de la riposte au VIH-Sida. « L’innovation est un moteur de développement. Ces journées sont des moments de rencontres et d’échanges qui peuvent nous aider à atteindre nos objectifs. Et je me réjouis que tous les acteurs de la lutte au Sénégal répondent à l’appel », a-t-il fait comprendre.
Du côté de la société civile, les acteurs ont réaffirmé leur engagement à l’atteinte des 90-90-90 d’ici à 2020, ainsi qu’à l’élimination de l’épidémie du Sida en 2030. Ils ont en outre lancé un appel à la mobilisation de ressources domestiques pour soutenir la lutte contre le Sida. Ces acteurs n’ont pas manqué aussi de solliciter un meilleur accès aux financements pour les organisations de la société civile, ainsi que le renforcement des interventions pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant, l’accélération du traitement pédiatrique, la disponibilité et l’accessibilité permanente des médicaments ARV pour un traitement sans rupture. Pour rappel dans l’atteinte des 90-90-90 à l’horizon 2020, le Sénégal est à 71% sur l’atteinte du premier objectif qui est de permettre à 90% de la population de connaitre leur statut sérologie VIH, à 54% pour le 2ème objectif qui est de permettre à 90% des personnes séropositives d’être mis sous traitement antirétroviral et le dernier à 41% qui est de permettre à 90% des personnes mises sur Arv d’avoir une charge virale indétectable.
Denise ZAROUR MEDANG
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