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Sud Quotidien | Sénégal | 18/12/2018 | Lire l'article original
Les services ORL des établissements publics de santé de Dakar sont dépourvus d’appareil fonctionnel de laryngoscopie directe. A l’exception de l’hôpital Principal, où cette radiographie (laryngoscopie directe qui se fait sur fauteuil, mais il y a aussi la laryngoscopie indirecte qui se fait avec anesthésie) est disponible, tous les autres services ORL ou presque de Dakar en sont dépourvus. Conséquence : pour faire cet examen, c’est la croix et la bannière dans le public. Un tour dans différents hôpitaux de Dakar nous a permis de faire ce constat.
Les patients qui souffrent de maux, douleurs ou autres irritations à la gorge, allant jusqu’à l’extinction totale ou partielle de la voix, tout en ressentant des douleurs à l’interne quand ils parlent ou quand ils toussent, n’ont qu’à être sur leurs gardes. Il est devenu quasiment impossible de trouver un appareil de laryngoscopie directe dans les hôpitaux publics de Dakar. Un patient à qui cette radiographie a été prescrite fait le tour de plusieurs grands hôpitaux de la capitale depuis la semaine dernière pour se faire une idée nette de sa maladie, en vain.
En effet, à chaque fois qu’il présente son bulletin d’analyse, sur lequel il mentionné : « Diagnostic : Dysphonie/Odynophagré. Examen demandé : Laryngoscopie directe », au niveau d’un service d’accueil, ORL ou de radiographie, on le renvoie vers une autre structure de santé, toujours avec incertitude. Ce qui fait que chez les malades, la situation est désespérante. « J’ai fait trois hôpitaux le vendredi pour pouvoir faire la laryngoscopie directe, sans suite. Les réponses sont partagées entre la panne de l’appareil ou son inexistence dans ces hôpitaux », a dit un malade qui ne parvient pas à trouver un établissement de santé public pour prendre en charge sa préoccupation. Et de poursuivre : « après investigation, on annonce qu’une clinique privée située vers la Direction des investigations criminelles (DIC) en dispose. »
Sud Quotidien a cherché à y voir plus clair. Mais, à l’arrivée, à l’exception de l’hôpital Principal, où cette radiographie (la laryngoscopie directe qui se fait sur fauteuil, à ne pas confondre avec la laryngoscopie indirecte qui se fait avec anesthésie) est disponible (en ORL), tous les autres services ORL de Dakar en sont dépourvus. Donc, pour faire cet examen, c’est la croix et la bannière dans le public. Il est quasi impossible de le faire à ce niveau car les hôpitaux de niveau 3 sont partagés entre panne de l’appareil et non existence de cet outil de diagnostic. Si au niveau du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Fann, le patient s’est vu répondre: « nous n’avons pas cette radio », à l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy), l’appareil est en panne. A Dalal Jam, il n’est pas encore disponible. Il faut également signaler que l’hôpital de Pikine n’est pas mieux loti. Des appels téléphoniques au niveau de ces structures nous ont permis de faire le constat.
Selon un agent du personnel de santé, il y a beaucoup de manquements dans les hôpitaux publics et la laryngoscopie directe en est un. « C’est au niveau du département de l’ORL que cet examen se fait. Mais, à notre niveau, on n’en dispose pas. Les patients sont orientés vers d’autres structures et si aujourd’hui, les services d’ORL qui doivent prendre en charge cet examen n’en disposent pas, cela devient un problème majeur », a-t-il lancé au téléphone. Gardant l’anonymat, cette personne déclare : « il faut que les malades soient au courant de ce problème. Et s’ils doivent le faire dans le privé, le coût est très élevé. L’Etat doit régler cette difficulté pour permettre aux Sénégalais d’avoir des soins de qualité et à des coûts raisonnables ».
Pour rappel, la laryngoscopie est une intervention qui permet au médecin d’observer le fond de la gorge, le larynx et les cordes vocales. Dans la plupart des cas, la laryngoscopie est effectuée par un otorhinolaryngologiste (ORL), qui est un médecin des oreilles, du nez et de la gorge, mais d’autres médecins peuvent aussi le faire. On fait cette radiographie quand la douleur à la gorge ou à l’oreille ne disparaît pas, s’il y a des troubles de la voix, comme une voix enrouée, une voix faible ou plus aucune voix, des difficultés à avaler, des troubles respiratoires entre autres…
Denise ZAROUR MEDANG
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