← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 05/03/2019 | Lire l'article original
La situation actuelle de la santé est loin de passer au vert pour cette année 2019. Même si beaucoup de progrès ont été recensés dans le domaine de la prise en charge de la mère et de l'enfant, le chemin est encore long en matière de couverture médicale. De l'avis du ministère de la Santé et de l'action sociale du Sénégal, les ratios dans ce domaine par rapport à la population sont encore en-deçà des normes définies par la carte sanitaire.
Selon le ministère de la Santé est de l'action sociale du Sénégal, les ratios de couverture par rapport à la population sont encore en deçà des normes définies par la carte sanitaire. Sur son site web, la tutelle avance que pour le centre de santé, le ratio est de 149 455 habitants alors que la norme est de 88 000 habitants. Pour les hôpitaux, il est de 402 777 habitants alors que la norme moyenne est de 300 000 habitants.
La situation des postes de santé est moins préoccupante car le ratio est de 9667 habitants alors que la norme pour le poste de santé urbain est de 10 000 habitants. Cependant, le ministère de la Santé fait savoir que ces deux dernières décennies ont été marquées par une amélioration de la situation sanitaire globale du Sénégal, la plupart des indicateurs de santé ayant connu une évolution favorable sous l'effet du développement socio-économique global, et des efforts entrepris spécifiquement pour améliorer la santé publique.
La mortalité maternelle toujours inquiétante
Le ratio de mortalité maternelle, même s'il est encore élevé, a continuellement chuté, selon les enquêtes de santé (Eds). A cet effet, Il est passé de 850 /100.000 nouveaux nés dans les années 1986-87 à 392/100.000 nouveaux nés en 2010-2011. Le ratio de mortalité maternelle, bien qu'en diminution constante, présente encore un niveau très élevé avec 315/100000 naissances vivantes, selon les estimations de la Banque Mondiale (contre 7/100.000 dans les pays développés).
La mortalité maternelle est expliquée par des causes obstétricales directes (66%) comme les hémorragies, l'hypertension artérielle et ses complications, les dystocies et les infections. Les causes de mortalité maternelle sont de deux ordres. Toutefois, le ministère de la santé déclare que les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile bien qu'encore élevés, ont connu une baisse significative. En effet, le taux de mortalité infanto-juvénile est passé de 121‰ en 2005, à 72‰ en 2010-2011 et 65‰ en 2012-2013 ; celui de la mortalité infantile est passé de 61‰en 2005, à 47‰ en 2010-2011 et à 43‰ en 2012-2013.
Le paludisme en baisse
Le paludisme considéré auparavant comme la première cause de morbidité et de mortalité selon les spécialistes de la santé, a connu un recul important de la morbidité proportionnelle, qui est passée de 37,9% en 2000 à 3% en 2009, et la tendance est maintenue en 2016 au tour de 3%. La mortalité proportionnelle palustre est estimée en 2015 à 3,5%. Le niveau de prévalence du VIH, relativement faible au sein de la population générale âgée de 15 à 49 ans (0,7% en 2010-2011) a connu une baisse et est estimée à 0,5% selon le rapport Onusida de 2016. Malgré les progrès réalisés dans la lutte contre le VIH-Sida, les maladies infectieuses comme la tuberculose, les maladies tropicales négligées, entre autres, constituent encore un problème de santé publique.
Les maladies chroniques en pleine expansion
Les maladies chroniques comme l'hypertension artérielle, le diabète, les cancers, l'insuffisance rénale ou encore les maladies inflammatoires sont par contre en pleine expansion. Selon les résultats de l'enquête nationale (Steps) sur les facteurs de risque des maladies non-transmissibles organisée en 2016 par le ministère de la Santé et de l'action sociale, la prévalence des maladies chroniques est estimée à 22% au Sénégal.
La dimension économique de la prise en charge des maladies chroniques est différente de celle des maladies infectieuses, dont le retentissement social est plus prégnant et exige des politiques plus hardies inscrites dans le long terme. « Depuis quelques années, le cancer est enregistré parmi les premières causes de mortalité au Sénégal ».
Les hommes souffrent de cancers de la prostate, du poumon et du cancer colorectal, tandis que les femmes sont surtout affectées par le cancer du sein et du col de l'utérus », relève le rapport du Msas. Selon les résultats de l'enquête (Steps) de 2015, le taux de prévalence de l'hypertension au Sénégal est de 29.8% avec 54% des patients non-diagnostiqués. Le taux de prévalence nationale du diabète au Sénégal avoisine 3,4 % chez les personnes âgées entre 60 et 69 ans alors que la prévalence est de 11,2 %.
Le pourcentage de personnes affectées par plusieurs maladies chroniques augmente avec l'âge. Ainsi, près de la moitié des personnes de 65 ans et plus sont atteintes de deux maladies chroniques ou plus (48,6 %). Le recours aux services et aux professionnels de la santé augmente avec le nombre de maladies chroniques.
Par Denise Zarour Medang
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux