En ce début du mois de Ramadan, le Centre anti-diabétique Marc Sankalé est devenu le point de convergence de tous les diabétiques. Ces derniers viennent recueillir des conseils et recommandations auprès des médecins avant d’entamer le carême.

Drapée dans son grand boubou bazin de couleur bleue bien repassé, une grande enveloppe contenant des documents à la main droite, Mame Yacine Dia se dandine entre les voies de passage piéton à l’intérieur de l’hôpital Abass Ndao. Tantôt elle s’arrête pour échanger quelques salamalecs avec des connaissances tantôt elle prend une rue, valse à gauche puis à droite. Puis, elle prend la direction du Centre Marc Sankalé, un bâtiment jaune moutarde logé au fond de l’établissement sanitaire. « Je suis venue, voir mon médecin pour recueillir son avis afin de pouvoir jeûner. Le Ramadan est un mois important pour moi en tant que musulmane. Mais, chaque année, avant de jeûner, je viens ici m’entretenir avec mon médecin traitant. Et je suis ses conseils et recommandations afin d’éviter des complications. L’année dernière, j’avais essayé pour une journée sans avis médical. Mais, cela avait failli me coûter la vie. J’avais fait un malaise et on m’avait évacuée aux urgences. Je ne compte pas courir le risque cette année », confie Mame Yacine Dia rattrapée juste à quelques mètres du bâtiment.

Seulement Mame Yacine Dia n’est pas la seule à faire le déplacement au niveau du centre antidiabétique. Sur les bancs de l’accueil, une longue file se forme. Le Ramadan est passé par là. Les patients sont assis par ordre d’arrivée. Déjà à l’entrée, au niveau du hall, un vigile distribue des tickets de consultation. Les malades entrent dans la salle à tour de rôle. A l’intérieur de la grande salle, les médecins sont à pied d’œuvre. D’ailleurs la sensibilisation des malades est déjà de rigueur. Il faut s’y conformer pour ne pas mettre sa vie en danger. « Consultez toujours votre médecin avant d’observer le jeûne », est une ritournelle connue des diabétiques.

Après quelques minutes dans un bureau, Mamadou Mar sort de son face-à-face avec le médecin. Une audition qui a duré une quinzaine de minutes. Une ordonnance à la main et des recommandations mentionnées en écriture bleu sur un papier de couleur blanche, le médecin vient de lui confirmer que ses analyses étaient bonnes. Malgré la maladie, le vieux retraité est autorisé à observer le jeûne. Mais une éducation appropriée s’impose à lui avec un ajustement des doses de ses médicaments et un contrôle régulier du taux de glucose dans le sang. Des recommandations de son médecin traitant qu’il doit suivre à la lettre pour ne pas mettre sa vie en péril. « Je vis avec le diabète depuis trois ans. C’est une maladie qui m’impose un régime alimentaire particulier surtout pendant le Ramadan. Le médecin vient de me consulter. J’ai fait des analyses. Les résultats ont révélé que je suis apte à jeûner. Mais il m’a donné des conseils, à savoir comment m’y prendre pour bien gérer ma maladie », récite Mamadou Mar à sa sortie de la salle de consultation.

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