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Le soleil | Sénégal | 27/05/2019 | Lire l'article original
Les décès dans les maternités feront l’objet d’audit dans la région de Diourbel. Les autorités médicales veulent à tout prix inverser la courbe de la mortalité néonatale. Les autorités sanitaires de la région de Diourbel sont déterminées à inverser la courbe de la mortalité néonatale dans les maternités. C’est ce qui justifie l’élaboration d’un programme pour auditer les causes des décès. Sur cette base, des stratégies pertinentes seront élaborées pour apporter des réponses idoines.
Surtout qu’en 2016, le taux de décès qui était de 75 pour 1000 naissances vivantes est passé à 80 pour 1000 naissances vivantes avant de retomber à 74 pour 1000 naissances vivantes. « La part des décès néonataux est de 25 %. Le conseil d’administration a décidé de mener une réflexion sur ce sujet », a soutenu le médecin-chef, Dr Balla Mbacké Mboup. L’autorité médicale de la région a reconnu que Diourbel n’est pas moins lotie en termes d’infrastructures.
La preuve : la carte sanitaire continue de se densifier avec trois postes de santé à Mbacké et quatre autres à Touba. Il y a aussi l’ouverture d’autres spécialités à l’Hôpital Ndamatou de Touba, sans oublier l’Hôpital de Touba en construction, le centre de néphrologie de l’Hôpital Mathlaboul Fawzeini, l’Unité d’accueil et d’urgence de Bambey. « Les autorités continueront à renforcer la carte sanitaire. C’est un acquis. Du point de vue des ressources humaines, nous avons relativement beaucoup de sages-femmes et le ministère a opté pour que tous les postes de santé aient deux sages-femmes », a rapporté le médecin.
La région compte au total 214 sages-femmes et infirmières. Par contre, elle traîne un déficit de médecins. On y dénombre une dizaine de pédiatres et de gynécologues. Selon l’Oms, il faut un médecin pour 10.000 habitants, le ratio du Sénégal est d’un médecin pour 20.000 habitants.
« L’indicateur de l’Oms ne prend pas en compte les structures privées. Si ces indicateurs sont comptabilisés, le Sénégal se rapprocherait des normes de l’Oms », a-t-il fait comprendre. L’autre indicateur qui renseigne sur la performance, c’est la stabilisation du Vih/Sida avec un taux relativement faible.
Le médecin conseille tout de même la concentration des efforts dans les couches vulnérables comme chez les travailleuses du sexe, les consommateurs de drogues. « Notre pays a un taux de prévalence compris entre 0,5 et 0,7 %, mais certaines régions sont à 2 %. Si on ne les suit pas, elles peuvent être à l’origine de la hausse de la prévalence au niveau national. Le fait que ces sujets vulnérables n’osent pas s’affirmer est une difficulté pour nous », a déclaré le médecin-chef, qui a révélé que les nouvelles contraintes sont liées à la prise en charge des malades qui n’acceptent pas d’être mis sous traitement. « Nous avons un taux de dépistage d’environ 80 %, mais nous avons tous les problèmes pour mettre sous traitement des sujets malades », a constaté le médecin-chef.
CMU à Diourbel : La dette due aux structures sanitaires en hausse
La Couverture Maladie Universelle (CMU) doit aux structures sanitaires de la région de Diourbel une dette estimée à 500 millions de FCfa en 2018.
Cette dette pourrait connaître une hausse parce que des structures sanitaires continuent de fournir des services aux Sénégalais enrôlés dans la CMU.« Les districts n’ont pas encore collecté des données nécessaires à l’établissement des factures. Les responsables peuvent dire que nous avons donné nos factures ; et, depuis deux ans, elles n’ont été pas payées », a souligné le médecin-chef de la région de Diourbel.
Le docteur Balla Mbacké Mboup reconnaît tout de même qu’il y a des avancées comparé aux années précédentes.
Serigne Mansour Sy CISSE
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