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Le soleil | Sénégal | 25/06/2019 | Lire l'article original
Une réunion de partage du Plan national de plaidoyer a permis de faire le point sur les Maladies Tropicales Négligées (MTN). Dr Fatou Ndiaye Badiane, coordonnatrice du Programme National de Lutte contre les Maladies Tropicales Négligées, (PNLMTN), a révélé, à l’occasion, que la région de Dakar fait de plus en plus face aux cas de bilharziose.
Epargnée pendant de longues années, la région de Dakar enregistre de plus en plus des cas de bilharziose à cause de la construction des bassins de rétention. D’après Dr Fatou Ndiaye Badiane, coordonnatrice du Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées (Pnlmtn), ces structures, construites pour lutter contre les inondations, sont devenues des facteurs favorisant la transmission de la bilharziose. « C’est pour cette raison que nous avons constaté que certains districts sanitaires de Dakar qui n’ont jamais connu cette maladie enregistrent régulièrement des cas de bilharziose parce que les enfants fréquentent les bassins de rétention. Ils jouent dedans. Ce sont des moments de loisirs pour eux », a-t-elle justifié.La bilharziose fait partie des 13 Maladies Tropicales Négligées (MTN) recensées par les autorités sanitaires sénégalaises. Selon Dr Badiane, elles sont très fréquentes dans certaines régions du Sénégal. « Elles peuvent handicaper les populations, car elles les confinent dans un cercle de dépendance, mais surtout de pauvreté. Nous sommes conscients que si ces maladies ne sont pas éradiquées, il y aura une partie de la population sénégalaise qui ne sera pas productive.
Il faut combattre cette affection sous toutes ses formes », a-t-elle lancé.
La coordonnatrice du Pnlmtn a révélé que les Mtn les plus fréquentes au Sénégal sont la bilharziose, la lèpre, la filariose lymphatique et la rage.
« Elles sont à l’origine de handicap et d’une forte mortalité au Sénégal. Toutes les régions sont endémiques mais à des niveaux différents », a-t-elle informé. Poursuivant, Mme Badiane a indiqué que les populations pauvres sont les plus touchées parce que n’ayant pas accès aux structures de santé, à l’eau potable ou aux services d’assainissement et d’hygiène de base. Pour combattre ces maladies, la société civile, le ministère de la Santé et ses partenaires ont mis en place un Plan national de plaidoyer. Il permettra de sensibiliser les autorités en vue de mobiliser les ressources pour lutter efficacement contre ces maladies. Dr Fatou Ndiaye Badiane a rappelé que ce plan a été élaboré pour la période 2016-2020, mais plusieurs activités n’ont pas été déroulées faute de financements, car il est évalué à plusieurs milliards de FCfa. « Nous avons mobilisé les ressources pour l’achat et la distribution des médicaments de masse, mais nous ne disposons pas de financements pour le traitement des personnes atteintes de ces maladies », a-t-elle regretté. Le directeur de la Lutte contre la maladie, Dr Amadou Doucouré, a reconnu que les Mtn touchent plus de 1,5 milliard de personnes, dont 39 % vivent en Afrique. Elles sont ainsi à l’origine de 170 000 décès par an à travers le monde.
Eugène KALY
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