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Le soleil | Sénégal | 24/06/2019 | Lire l'article original
La prévalence du VIH/Sida peut varier du simple au double selon des localités au sein des 36 pays sur les 47 de l’Afrique subsaharienne. C’est l’un des résultats d’une étude rendue publique au mois de mai 2019.
La lutte contre le VIH/Sida reste un sujet de préoccupation malgré des avancées en matière de thérapie. A titre illustratif, la maladie était responsable du décès de 1804 personnes en 2017 au Sénégal, selon un rapport parvenu à la rédaction. « La plupart des pays (36 sur 47) connaissent des différences de prévalence allant du simple au double », rapportent les auteurs d’une étude réalisée par l’Institue for Health Metrics And Evaluation (Ihme).
Leur nouvelle publication scientifique laisse apparaître une disparité de la prévalence entre les localités au sein d’un même pays. « En 2017, le plus haut taux de prévalence du VIH au second échelon administratif du Sénégal était de 1,5 % dans le département de Kolda. Le taux le plus bas était de 0,3 % dans le département de Thiès », révèle l’étude qui montre également qu’un nombre important de personnes âgées de 15 à 49 ans vivant avec le VIH réside dans le département de Dakar.
Publiée dans la revue Nature, l’étude fournit des renseignements sur la prévalence du VIH et le nombre de personnes vivant avec le virus. L’objectif est d’identifier les zones prioritaires d’interventions pour faire reculer le fléau. « Changer la trajectoire du VIH/Sida en Afrique implique de continuer à rechercher de meilleurs moyens de connaître l’épidémie.
Cette publication permettra aux législateurs et aux prestataires de soins de localiser facilement les points névralgiques aux niveaux nationaux et locaux et aidera à guider un investissement raisonné des rares ressources disponibles, pour l’élargissement de diagnostic », soutient John Nkengasong, directeur du Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies (Cdc). Si l’on se réfère au document, l’étude conduite par l’Ihme, un institut de statistiques sur la santé publique de l’Université de Washington, est la première à cartographier la prévalence chez les adultes âgés de 15 à 49 ans à un niveau granulaire dans 47 pays de l’Afrique subsaharienne.
Elle pourrait servir de base à l’identification des zones prioritaires d’interventions et à l’utilisation efficiente des ressources financières dans un contexte de leur rareté.
« Le financement international de la lutte contre le Vih/Sida est en déclin depuis 2013, mais nos travaux montrent que le fléau perdure tout en dévoilant des zones géographiques dans lesquelles des interventions ciblées pourraient avoir un impact significatif. Notre objectif est de fournir des données solides qui puissent prévenir des infections futures et offrir des soins appropriés aux personnes vivant avec le VIH », souligne Laura Dwyer-Lindgren, auteure principale de l’étude et Assistante en Sciences statistiques de santé publique.
Idrissa SANE
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