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Le soleil | Sénégal | 11/07/2019 | Lire l'article original
Une enquête réalisée dans le cadre du Programme d’Appui au Développement Economique et Social du Sénégal (PADESS) décèle des manquements en termes de médicaments, de personnel pour la prise en charge de la santé maternelle et infantile dans des postes et centres de santé de Dakar, Kaolack et Sédhiou.
Les résultats de l’étude intitulée « Enquête épidémiologique et analyses quantitatives des besoins en santé maternelle et infantile » ont été partagés hier au cours d’un atelier. Elle révèle un manque de personnel dans des postes et cases de santé. Très souvent, l’infirmier et la sage-femme sont les seuls deux agents qualifiés. Tout le reste du personnel est non qualifié. Cependant, l’étude souligne que ce personnel non qualifié possède « des compétences non homogènes et un niveau de formation variable ».
Dans ses recommandations, l’étude propose d’inclure ces travailleurs non qualifiés dans un « plan de formation centralisé sur des thèmes liés à la santé et des thématiques administratives ». Le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, Ciré Lô, qui a présidé la cérémonie de restitution, promet de prêter une attention particulière aux recommandations formulées. L’enquête qui a duré quatre mois s’est déroulée dans les régions de Dakar, Kaolack et Sédhiou. Il s’agit principalement des zones d’intervention du Programme d’appui au développement économique et social du Sénégal (Padess).
Selon le Dr Mamadou Moustapha Diop, médecin-chef de la région médicale de Kaffrine qui a présenté les résultats, l’enquête s’est intéressée aux besoins des populations en matière de santé, aux obstacles liés à l’accès aux services de santé et aux besoins de formation du personnel dans les trois zones d’intervention.
Dans chaque région, l’équipe du Padess a ciblé deux postes de santé et un centre de santé. Ainsi, à Dakar, les différentes structures sanitaires visitées sont les postes de santé de Cambérène 2 et de Guinaw-Rails Sud et le centre de santé de Dakar. A Kaolack, l’enquête s’est intéressée aux postes de santé de Keur Socé et de Dialègne, ainsi qu’au centre de santé de Kasnack.
A Sédhiou, les enquêteurs ont visité les postes de santé de Médina Wandifa et de Bambaly et le centre de santé de Bounkiling. Dans ces services, les problèmes sont presque identiques. Ils sont liés aux aspects économiques avec des populations qui n’ont pas souvent les moyens financiers pour acheter les médicaments.
Non respect des horaires
Dans certaines structures sanitaires, l’étude montre que le personnel soignant ne respecte pas les horaires d’ouverture. Aussi, le matériel et les médicaments sont insuffisants dans beaucoup de postes ou centres de santé des trois régions. Par exemple, au poste de santé de Guinaw-Rails Sud, les enquêteurs révèlent qu’il y a très souvent des « interruptions d’approvisionnement » en médicaments et de matériel. Dans ce service sanitaire de la banlieue dakaroise, les anti-inflammatoires et les antibiotiques sont les différents produits qui manquent le plus.
En dehors de Dakar, les populations des villages très éloignés ont des difficultés à accéder aux structures sanitaires. Par ailleurs, dans ces localités, il y a encore une « résistance culturelle » qui fait que certains habitants ne font pas toujours confiance au poste ou centre de santé. A Keur Socé, l’étude montre que sur 40 accouchements enregistrés au poste de santé, les 8 ont eu lieu à domicile.
Aliou Ngamby NDIAYE
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