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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 12/07/2019 | Lire l'article original
Dakar - La moustiquaire imprégnée est l'un moyens de prévention du paludisme les plus efficaces, estime le professeur Oumar Gaye, directeur de la "Malaria Research Capactiy Devoloppement Consortium" (MARCAD), un centre de recherche sur le paludisme en Afrique de l'Ouest et du Centre.
"Elle évite le contact entre le moustique et l'homme. La moustiquaire imprégnée reste l'un des moyens les plus efficaces pour la prévention du paludisme, si nous arrivons à en trouver pour tous les ménages", a-t-il assuré, devant les journalistes, en prélude à la troisième conférence annuelle scientifique de l'Académie africaine des sciences (AAS), prévue du 15 au 17 juillet à Dakar.
"Beaucoup d'études ont été réalisées par nos boursiers", assure le directeur de la MARCAD, un centre basé à l'Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et faisant partie des projets l'AAS.
"La prévention du paludisme saisonnier est pratiquée au Sénégal comme au niveau international, car on a pu démontrer qu'en utilisant de la sulfate d'oxine et de l'amodiaquine, pendant la période de transmission du paludisme, d'octobre à novembre, nous avons pu arriver à une réduction de 80 % des cas de paludisme", souligne M. Gaye.
"Cela a été démontré chez les enfants dont l'âge est compris entre zéro et cinq ans. Nous avons pu démontrer qu'en élargissant le champ aux enfants de plus de cinq ans, l'efficacité était là. Et donc on peut dire que certains résultats de nos recherches sont utilisés par les programmes nationaux", a expliqué Oumar Gaye.
Revenant sur l'élimination du paludisme au Sénégal, il signale qu'"il y a par exemple des zones dans le nord du pays où on a même du mal, en tant que chercheur, à trouver un cas de paludisme. Il reste évident que dans le sud, les niveaux de transmission (... ) ont fortement baissé de 80 % à 20 % environ", précise M. Gaye.
"Dans tous les cas, l'agenda international pour l'élimination du paludisme a pour horizon 2030. Donc, il faut renforcer le contrôle et la surveillance. On peut espérer. On est une dans une dynamique gagnante", assure-t-il.
La conférence scientifique annuelle de l'Académie africaine des sciences se tiendra à Dakar à la suite d'un atelier de deux jours (11 et 12juillet) sur le journalisme scientifique.
Des représentants du Kenya, du Mali, de la Cote d'Ivoire, du Cameroun, du Nigeria et du Sénégal vont y prendre part.
Cette conférence du programme "Développement de l'excellence en leadership, formation et science" (DELTAS) de l'AAS "vise la promotion des futurs leaders scientifiques africains", selon la directrice de la communication de l'académie, Juilette Mutheu-Asego.
Cette rencontre va "jouer un rôle majeur dans l'élaboration et la conduite de programmes pertinents de recherche, qui contribueront à l'amélioration de la santé et au développement du continent".
Selon Juilette Mutheu-Asego, cette conférence permettra de "mettre en œuvre des programmes clés en matière de science, technologie et innovation (STI), pour relever les défis du développement du continent en soutenant cinq domaines : environnement et changement climatique, santé et bien-être, sciences naturelles, politique et gouvernance, sciences sociales et humaines".
L'Académie africaine des sciences a financé la production de 48 articles scientifiques à ce jour, au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud.
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