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Le quotidien | Sénégal | 17/09/2019 | Lire l'article original
La mortalité néonatale notée au niveau de Diourbel inquiète le médecin-chef de région. Docteur Balla Mbacké Mboup intervenait jeudi dernier, lors d’une réunion de concertation régionale des partenaires et acteurs de la santé. Lequel cadre de concertation est mis en place par le gouverneur, sur instruction du ministre de la Santé et de l’action sociale.
« La situation est très grave. En termes de nombre de décès néonatal, la région de Diourbel est la deuxième la plus touchée, après Dakar, avec plus de 2 500 enfants par année. Soit un taux de 31 pour 1 000. » L’aveu a été fait jeudi dernier par le médecin-chef de région. Pour Docteur Balla Mbacké Mboup, ce phénomène constitue aussi une grosse priorité pour le ministère de la Santé qui est en train de voir comment mettre en place un programme. Même si, dit-il, il y a déjà des programmes qui sont mis sur pied pour lutter contre cette mortalité ; d’où l’importance du programme de l’Unicef sur l’hygiène des maternités et celui de la lutte contre la mortalité néonatale. Ainsi, poursuit-il, « déjà avec l’Unicef, on a une unité de néonatalogie à l’hôpital de Ndamatou de Touba qui gère beaucoup d’urgences ».
A en croire Dr Mboup, l’hôpital Heinrich Lübke de Diourbel est en train de construire une nouvelle pédiatrie avec une unité de néonatalogie. Selon lui, ce n’est pas encore suffisant, mais avec cela on peut arriver à assurer la gestion des urgences néonatales. Il a aussi fait savoir que les acteurs de santé doivent être formés à la détection des urgences néonatales et à la prise en charge au niveau des centres de santé avant leur évacuation au niveau des hôpitaux.
Revenant sur l’initiative de ladite rencontre, Dr Mboup a tenu à préciser que c’est un cadre qui permet de réunir tous les partenaires qui sont dans le secteur régional de la santé pour qu’ils puissent trouver des mécanismes de synergie et de mutualisation des efforts afin d’atteindre les objectifs de santé et de développement qui sont assignés à la région. « C’est un cadre qui permet à tout le monde de voir ce que les partenaires font dans quel domaine, pour quel objectif et de voir comment ils peuvent mutualiser leurs efforts pour que les objectifs de santé puissent être atteints. L’objectif du cadre est de voir comment fédérer tout ce que les partenaires font pour atteindre le même objectif », a-t-il ajouté.
Abordant la question de la gestion des urgences, le régional de la santé a rappelé qu’en fin 2017, tout le ministère était venu à Diourbel pour parler de la gestion des urgences. « A l’issue de cette rencontre, on a fait un plan régional et aujourd’hui la Coopération luxembourgeoise a mis beaucoup de millions de francs Cfa pour que la gestion des urgences puisse être améliorée dans la région. Ce, en mettant de l’ordre dans les Services d’accueil et d’urgence (Sau) ainsi qu’au niveau des Unités d’accueil et d’urgence (Uau) qui sont dans la région, en dotant la région d’un centre de régulation des appels. Mais aussi de former les acteurs qui sont au niveau de la gestion des urgences pour qu’ils soient beaucoup plus capables à les gérer. » D’autant plus que, dit-il, Diourbel est une zone d’urgence avec la pléthore d’événements religieux et le Magal de Touba en particulier. « C’est pourquoi nous nous sommes tous unis pour mettre tous nos moyens sur la gestion des urgences : traumatiques, obstétricales, néonatales, entre autres », a-t-il déclaré.
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