← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 13/09/2019 | Lire l'article original
Kaffrine - La problématique de la santé mentale dans la région de Kaffrine était au centre d'un Comité Régional de Développement (CRD) ce vendredi. Cette rencontre présidée par le gouverneur, Jean Baptiste Coly a enregistré la participation des autorités administratives, des élus locaux, des tradi-praticiens qui s'activent dans le domaine de la santé mentale, des acteurs de la santé et du psychiatre au niveau du centre de réinsertion de Kaolack, Dr Khadim Seck.
Au total, douze décès ont été enregistrés en 2018 dans les 14 structures psychiatriques du Sénégal, a révélé, vendredi, à Kaffrine (centre), le chef de la division santé mentale au ministère de la Santé et de l'Action sociale, Jean Augustin Diégane Tine.
"En 2018, dans les 14 structures psychiatriques du Sénégal, 35 psychiatres ont été répertoriés, 360 lits fonctionnels, plus de 60.000 consultants enregistrés. Et 12 décès liés à des pathologies mentales ont été notés", a dit Tine.
Dr Jean Augustin Diégane Tine a relevé qu'il y a "une forte partie" des malades mentaux qui n'est pas dans les structures hospitalières mais plutôt en médecine traditionnelle ou dans le privé.
"Il y a donc un grand problème de santé publique actuellement au Sénégal", a-t-il déploré, soulignant que "la santé mentale fait partie des parents pauvres de la santé au Sénégal". Il a toutefois assuré que le ministère de la Santé est en train d'inverser la tendance.
"Dans le plan d'action de la division 2019-2020, il y a une orientation stratégique phare qui est de décentraliser la santé mentale afin de faire de telle sorte que dans toutes les régions qu'il y ait un service de santé mentale", a fait savoir Dr Tine.
Selon le médecin-chef région de Kaffrine, Dr Mamadou Moustapha Diop, "le prétexte de ce CRD est parti du constat que des événements malheureux ont été vécus ces derniers temps dans la région en rapport avec les malades mentaux en terme d'agression physiques et de suicides".
"Les derniers cas notés sont des cas de meurtres dus à des malades mentaux. Et, devant cette situation, la région médicale de Kaffrine a jugé nécessaire de porter la communication en collaboration avec la division de la santé mentale", a indiqué le médecin-chef de la région médicale de Kaffrine.
Il a informé qu'avec l'accompagnement de la division santé mentale et du centre de Kaolack un point de consultation sera ouvert au niveau de l'hôpital régional de Kaffrine afin de pouvoir prendre en charge tout ce qui est maladie mentale au niveau du Ndoucoumane.
"Nous jugeons aussi nécessaire de former des prestataires car il y a un déficit en communication et en renforcement des capacités par rapport aux maladies mentales, à Kaffrine. Nous allons faire des communications sur la santé mentale pour améliorer la prise en charge dans la région", a encore rassuré Dr Diop.
Dr Mamadou Moustapha Diop a rappelé que dans la région, en moyenne, seuls deux patients viennent par mois pour se consulter à Kaffrine. Ce qui est selon lui "faible".
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux