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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 01/10/2019 | Lire l'article original
Dakar - De "fortes propositions" ont été faites par les parties prenantes intervenant dans la chaine de prise en charge des urgences, notamment la mise en place de pôles de gestion des ambulances pour l'amélioration des évacuations, mais également de cellules d'appui des urgences avec une vulgarisation du numéro d'appel auprès des populations.
Des solutions ont été proposées pour renforcer la communication en sensibilisant davantage les populations sur le numéro d'urgence (1515), mais également mettre en place des pôles de gestion des ambulances et offrir la possibilité pour le Service d'Assistance médicale d'urgence (SAMU) de disposer de tous les moyens des hôpitaux et même des structures privées qui font du transport sanitaire.
Les intervenants de la session consacrée à la thématique sur "l'organisation des soins d'urgence", mardi au cours des concertations nationales sur les urgences ouvertes à Dakar, ont insisté sur l'importance de "vulgariser le numéro d'appel des urgences (1515) auprès des populations pour créer un automatisme de recours aux services des urgences".
"Le premier maillon de secours c'est l'appel au niveau de tous les hôpitaux où il y a une centrale téléphonique et à partir de là, faire en sorte d'avoir une cellule d'appui des urgences qui reçoit les appels pour ensuite balancer au niveau du pôle de gestion des ambulances qui va aller chercher le patient", a expliqué le rapporteur de la session, Dr Moustapha Diedhiou, chef service d'accueil d'urgence de l'hôpital de Saint-Louis, dans la synthèse des propositions.
Il s'agit de faire en sorte que les ambulances soient retirées de la responsabilité des Postes de santé pour être à la disposition du médecin coordonnateur des urgences de l'Unité d'accueil et d'urgence (UAU). "Le pouvoir de recourir à une ambulance doit relever du médecin régulateur du SAMU. Ce sera un acte très fort pour régler un problème concret", a dit Dr Diedhiou.
"Le gouverneur par arrêté met en place les pôles. Les Infirmiers Chefs de Poste coordonnent ainsi directement avec le coordonnateur des urgences qui mobilise les ambulances qui peuvent même prendre les malades dans les maisons. C'est possible", a-t-il souligné.
Ainsi dans chaque pôle il peut y avoir six ambulances mobilisables par le coordonnateur des urgences du Centre de santé. Dr Diedhiou a donné l'exemple de la zone Nord où il y a cette gestion par pôle même si ce n'est pas accompagné par des notes administratives.
"Actuellement au niveau de l'hôpital de Saint Louis les ambulances sont en panne mais on peut mobiliser des ambulances avec d'autres structures même si on n'a pas cette prérogative". D'où l'idée de "formaliser par un arrêté administratif".
Pour le modérateur de la session, l'ancien directeur de l'hôpital Le Dantec, Moussa Diallo, des propositions ont été faites pour l'accessibilité géographique des services pré-hospitaliers à travers une déconcentration et une décentralisation du SAMU dans tout le territoire par un repositionnement du SMUR au niveau d'endroits préalablement identifiés.
Il a évoqué également "une amélioration de la politique d'accessibilité financière des urgences vitales extrêmes à travers notamment l'extension du paquet de la Couverture Maladie Universelle (CMU) à la prise en charge des urgences".
Au cours de la session, l'idée a été soulevée d'impliquer les maires et les Comités de Développement Sanitaire pour la mise en place d'un fonds pour rendre gratuites les évacuations sanitaires au niveau des pôles. Une sécurisation de la communication entre les différents maillons de la chaine de prise en charge des urgences est également importante.
Les concertations nationales sur les urgences ouvertes lundi à Dakar pour trois jours doivent se pencher sur la problématique à travers plusieurs thématiques pour "sortir des solutions concrètes pour une prise en charge satisfaisante pour les usagers, le ministère et l'Etat".
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