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Le soleil | Sénégal | 26/10/2019 | Lire l'article original
Chaque seconde compte dans la récupération d’une personne atteinte d’une crise cardiaque. Devant une personne qui a perdu connaissance ou qui ne respire plus, le massage du cœur peut lui sauver la vie. Mais beaucoup de personnes ne savent pas administrer ces gestes, alors que les cas de crises cardiaques ne cessent d’augmenter.
La prise en charge d’une personne atteinte d’une crise cardiaque est une vraie course contre la mort. Cette phrase est répétée par des praticiens. Plus le patient arrive en retard dans une structure hospitalière, moins il a la chance de s’en sortir indemne. « La première chose à faire, c’est d’amener le patient le plus rapidement possible dans une structure de santé, notamment dans un service d’urgence ou de cardiologie. Il ne faut pas perdre du temps », conseille le chef du service cardiologie de l’Hôpital général Idrissa Pouye, ex-Hôpital général de Grand-Yoff. Le temps perdu hypothèque la récupération de certains muscles. Autrement dit, le malade trainera, pour le reste de sa vie, des séquelles. « Plus vous trainez, plus vous perdez des muscles cardiaques qui peuvent créer des problèmes. Ceux qui sentent des douleurs à la poitrine, même si c’est tard dans la nuit, doivent aller à l’hôpital. A Dakar, nos hôpitaux fonctionnent 24/24 heures et des professionnels de santé sont disponibles », répète le spécialiste.
En l’absence d’un médecin, une personne qui est en face de quelqu’un qui a perdu connaissance ou qui ne respire pas, peut faire le massage du cœur qui consiste à pousser légèrement sa main sur la poitrine. « Pour ce qui concerne l’arrêt cardiaque, il faut pousser sur la poitrine pour faire redémarrer le cœur. C’est un geste important, et tout le monde peut le faire », prodigue le cardiologue. Les spécialistes recommandent la vulgarisation de ces gestes comme dans les pays asiatiques, surtout que 70 % des arrêts cardiaques ou morts subites surviennent à la maison.
L’arrêt cardiaque est lié, dans 90 % des cas, à la crise cardiaque
La fréquence de la crise cardiaque et de l’arrêt cardiaque a fait l’objet de plusieurs études et inquiétudes aussi bien dans les universités que dans les hôpitaux. Ces dysfonctionnements du système du cœur sont les plus compliqués à traiter. Ces deux pathologies que certains confondent sont voisines mais différentes. L’arrêt cardiaque est la phase ultime d’une crise cardiaque. Pour être plus clair, le cœur qui bat plus vite, des embolies pulmonaires ou des caillots de sang qui bouchent une artère et des problèmes cérébraux peuvent être des facteurs de la crise cardiaque. « Une crise cardiaque peut aussi se manifester par une douleur de ce que nous appelons l’infarctus du myocarde. La crise cardiaque peut donc entraîner un arrêt cardiaque », précise le cardiologue Bouna Diack.
Le plus souvent, la crise cardiaque est la résultante de l’obstruction d’une des artères du cœur par un caillot sanguin. « 90 % des cas d’arrêt cardiaque sont liés à la crise cardiaque », soutient Dr Diack. Du reste, la constance, c’est l’augmentation de la prévalence de ces maladies qui constituent la première cause de consultations au Service cardiologie de l’Hôpital général Idrissa Pouye où 8.000 patients sont consultés chaque année.
I. SANE et E. KALY
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