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Le soleil | Sénégal | 12/11/2019 | Lire l'article original
Pour disposer de vaccins sûrs et d’un prix abordable, des pays africains, qui ne peuvent pas bénéficier du financement de Gavi, l’Alliance du vaccin, s’engagent à faire des commandes groupées de vaccins. Neuf pays africains (Algérie, Botswana, Cap Vert, Eswatini, Gabon, Ile Maurice, Namibie, Sao Tomé-et-Principe et Seychelles) ont décidé de rationaliser leurs processus nationaux et transfrontaliers d’achat de vaccins.
N’étant pas éligibles au financement de Gavi, l’Alliance du vaccin, du fait de leur statut de pays à revenu intermédiaire, ces Etats ont pris l’engagement, selon un communiqué de l’Oms qui nous est parvenu, « de la mise en place de mécanismes d’achats groupés » de vaccins. Cette décision a été prise, le 1er novembre dernier, à l’issue d’un atelier de trois jours organisé à Mbabane (Royaume d’Eswatini) par le Bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. « Le principe est de faire en sorte que des vaccins sûrs et d’un prix abordable soient disponibles dans les pays à revenu intermédiaire, où l’on observe une diminution de la couverture vaccinale », lit-on dans le document dans lequel il est mentionné que le point de départ consiste à échanger des « informations cruciales sur leurs pratiques respectives en matière d’achat de vaccins, et particulièrement sur les prix que les pays paient pour se procurer des vaccins et sur les fournisseurs de ces pays ».
« Les achats groupés de vaccins sont une étape fondamentale vers l’élargissement de la couverture vaccinale dans ces pays et par extension dans la Région africaine », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique. Selon elle, il est important « d’œuvrer de concert pour améliorer la distribution des vaccins, de manière à ce que tous les enfants soient protégés contre les maladies évitables ». Poursuivant, elle s’est réjouie « de voir une coopération aussi étroite entre les pays, mue par l’ambition de faire de la couverture vaccinale universelle une réalité concrète ». Surtout que, selon le communiqué, « malgré les progrès réalisés dans la réduction de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies à prévention vaccinale, près de 8,5 millions d’enfants vivant dans la Région africaine de l’Oms ne reçoivent toujours pas tous les vaccins élémentaires dont ils ont besoin ».
Aujourd’hui, même si beaucoup de pays africains à revenu intermédiaire ont amorcé la transition vers le financement national de leurs programmes de vaccination, jadis assuré par des donateurs, « l’accès aux vaccins reste difficile à cause de ressources financières limitées dans ces pays, auxquelles s’ajoutent d’autres obstacles à un approvisionnement en vaccins diligent et à un prix abordable », relève-t-on dans le communiqué. Dans ce cas, « il est primordial d’adopter des approches plus stratégiques de l’achat de vaccins en vue d’élargir l’accès des pays à revenu intermédiaire de la Région africaine aux vaccins, à un prix abordable ». Ainsi, « grâce à l’échange d’informations et à la mise en commun de leurs commandes, les neuf pays concernés pourront mieux exploiter leur pouvoir d’achat individuel, renforçant, par là, leur sécurité vaccinale, et ils pourront élargir leur accès aux vaccins qui sauvent des vies, en se procurant de tels vaccins à un prix abordable ».
Maïmouna GUEYE
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