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Sud Quotidien | Sénégal | 14/11/2019 | Lire l'article original
Ce jeudi 14 novembre est célébrée la Journée mondiale du diabète. La région de Sédhiou présente une prévalence hospitalière de 2,1% avec bien des disparités. Les patients souffrants de l’acidocétose diabétique c’est-à-dire de type 2 sont les plus nombreux. Pour près de 500.000 habitants, la région de Sédhiou ne dispose d’aucun centre spécialisé dans la prise en charge des malades.
L’Etablissement public de santé de niveau 1 (EPS1) reçoit tous les patients des trois districts de la région, mais le manque de moyens plombe les efforts incommensurables des médecins traitants en urgence ou en externe. Dr Seydou Nourou Seck, le chef du Service des urgences de l’EPS1 de Sédhiou a accordé un entretien à Sud quotidien à ce sujet.
Quelle est la prévalence du diabète dans la région de Sédhiou ?
Selon les résultats d’une étude que nous avions menée dans la région de Sédhiou, en 2017, le taux de prévalence hospitalière du diabète était de 2,1% toutes pathologies confondues. Dans ces 2,1% on avait une prévalence de l’acidocétose qui était de 0,34% et de 16,25% dans la population des sujets diabétiques de façon générale. Mais pour tous les patients qu’on a reçus en 2017, le taux global était de l’ordre de 2,1%.
Quel type de diabète est plus fréquent à Sédhiou ?
A Sédhiou, le diabète de type 2 est plus fréquent dans la région, affectant surtout les sujets d’environ 40 ans. Les jeunes de la vingtaine sont aussi parmi les patients souffrant de diabète de type 1.
Quels sont vos mécanismes pratiques de prise en charge ?
Tous les malades et autres cas compliqués de diabète nous sont référés par les districts sanitaires de Goudomp dans le Sud, de Bounkiling dans le Nord et du district sanitaire de Sédhiou. Si ce sont des patients qui présentent des cas compliqués, à savoir l’acidocétose diabétique qu’on appelle cétoacidose. Une fois à l’hôpital, ils sont pris en charge au niveau du Service des urgences jusqu’à la disparition du coma, avant d’être acheminé vers le Service de médecine générale. Il y en a qui arrivent avec ce qu’on appelle des pieds diabétiques et s’ils sont assez stables, ils se rendent au niveau du Service de la chirurgie générale. Les cas qui ne sont pas compliqués sont pris en charge par des médecins en consultations externes. Car, il y a des médecins qui sont là, à l’hôpital, tous les jours et qui les suivent avec des rendez-vous bien définis.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?
Comme vous le savez, il n’y a qu’une seule structure hospitalière à Sédhiou, alors que nous accueillons beaucoup de cas compliqués de diabétiques c’est-à-dire notamment ceux qui souffrent de la cétoacidose, communément appelée l’acidocétose diabétique. Certes, nous les prenons ici en charge, mais il nous manque beaucoup de choses sur le plan para clinique, sur le plan des bilans notamment pour disposer de l’ionogramme sanguin, l’hémoglobine cliqué pas toujours disponible. Pour une bonne prisse en charge, il est bien de disposer des bilans comme la microadminique pour détecter très tôt les problèmes liés à la néphropathie car les problèmes de diabète peuvent déboucher sur des complications liées au fonctionnement des reins. J’en profite, en cette Journée de lutte contre le diabète, pour faire appel à nos autorités administratives médicales et territoriales pour nous venir en aide pour qu’on puisse prendre correctement les patients diabétiques.
Quels conseils prodiguer aux malades du diabète ?
Dans le processus de prise en charge, il y a un rôle important attendu du patient lui-même pour sa propre santé. C’est-à-dire le diabétique doit surveiller son alimentation, la contrôler avec rigueur relativement aux conseils hygiéno-diététiques. Par exemple, éviter de manger du riz matin, midi et le soir. Il est vraiment conseillé de consommer des légumes, des fruits de mer et des poissons. A cela s’ajoute la pratique régulière de sport pour éviter la sédentarité.
Denise ZAROUR MEDANG
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