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Madagascar tribune | Madagascar | 22/04/2020 | Lire l'article original
Des médecins, des paramédicaux et d'autres entités ont haussé le ton face à la distribution massive du Covid-Organics, le nouveau remède en solution buvable, déclaré par Andry Rajoelina comme préventif et curatif contre le coronavirus. Lundi dernier, l'Académie nationale de médecine de Madagascar (ANAMEM), regroupant des enseignants-chercheurs en médecine et en pharmacie des universités, les chercheurs-enseignants, les présidents des ordres nationaux des médecins et des pharmaciens, a fait une déclaration pour interpeller sur la situation.
D'après la déclaration de l'ANAMEM, « Il s'agit d'un médicament dont les preuves scientifiques n'ont pas encore été établies, et qui risque d'endommager la santé de la population, en particulier celle des enfants ».
Cette institution donnera ce jour ainsi plus de précision et apportera des explications plus approfondies au sujet de leur appréhension face à la distribution massive de ce nouveau médicament, a expliqué notre source auprès de l'ANAMEM.
Même son de cloche pour le président du syndicat des paramédicaux, Ralibera. Il a publié hier, sur sa page Facebook qu'en tant que technicien, les paramédicaux ont besoin d'arguments techniques concluants au sujet du Covid-organics, en terme de pharmacovigilance et d'autorisation de mise sur marché. Selon le code de la santé publique, seuls les médicaments scientifiquement validées avec des données probantes sont autorisés à être administrés aux malades. Nous demandons ainsi à consulter tous les documents officiels, avant de l'administrer aux malades, affirme-t-il.
L'Académie de médecine « précise » dans leur communiqué que « selon la loi, seuls les professionnels de la santé au sein des formations sanitaires sont habilités à distribuer des médicaments, et non des structures administratives. Nous en appelons au sens de responsabilité des autorités compétentes et des parents d'élèves ».
Pour enfoncer le clou, un responsable auprès du ministère de la Santé publique avance que « depuis l'annonce sur la prospection de ce médicament à base de plante médicinale, nous n'avons pas été consultés. Nous estimons que le ministère de la Santé publique semble un peu oublié dans cette lutte contre le coronavirus, alors que nos collègues sont en première ligne en terme de prise en charge des malades. »
La publication sur Facebook de la déclaration de l'ANAMEM, hier, a engendré des polémiques et de nouvelles appréhensions, particulièrement chez les parents d'élèves des classes d'examen qui vont reprendre le chemin de l'école.
« J'étais ravie d'utiliser ce médicament pour toute la famille, et surtout pour mes enfants qui vont retourner en classe, mais à présent, je suis quelque peu indécise après avoir vu cette déclaration », selon une mère de famille.
Cependant, l'Etat a déjà commencé la distribution de Covid-Organics aux élèves des classes d'examen à Fianarantsoa, hier, lors de la descente effectuée par le président de la République, Andry Rajoelina dans ce chef-lieu de la région Haute Matsiatra, une des trois régions touchées par le coronavirus.
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