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Madagascar tribune | Madagascar | 20/04/2020 | Lire l'article original
Décision trop précoce ? Le Chef d'Etat malgache, Andry Rajoelina, a décidé un déconfinement progressif, hier. « Nous allons effectuer un déconfinement par étapes en reprenant les activités quotidiennes de 6 heures à 13 heures, à partir de mercredi prochain ».
Ainsi, toutes les activités individuelles pourront reprendre dès mercredi. Le personnel administratif et les fonctionnaires de l'Etat pourront effectuer un service minimum la matinée. Les restaurants et les gargotes pourront se rouvrir dans le même intervalle de temps et pourront effectuer des livraisons à domicile l'après-midi.
Les taxi-be et les taxis pourront aussi circuler durant ce laps de temps à Antananarivo, à Toamasina et à Fianarantsoa, mais avec des mesures de sécurité sanitaire. « Les strapontins dans les bus ne sont plus autorisés jusqu'à nouvel ordre, et le nombre de places sera de 18 au maximum, avec zéro place debout. De même les taxis ne pourront emmener plus de deux passagers. Quant aux les lignes de taxi-brousses reliant les régions Analamanga, Atsinanana et Haute Matsiatra aux autres régions, elles resteront suspendues ».
Mesures
Le couvre-feu est encore maintenu sur tout le territoire de 21 heures à 4 heures du matin. De même tout rassemblement de plus de cinquante (50) personnes est encore interdit dans toute la Grande Ile, comme les événements sportifs, culturels ou les fêtes familiales.
Par ailleurs, le président a cité diverses mesures de prévention de la propagation du Covid dans tout le pays, surtout dans les trois régions les plus touchées. « Le port de masque de protection est obligatoire pour chacun. Il y aura une distribution de masque pour ceux qui n'en ont pas dans les quartiers où des cas contacts ont été détectés dans les trois régions, à partir de demain (ndlr : aujourd'hui) jusqu'à dimanche prochain », affirme Andry Rajoelina.
« Tout individu qui ne porte pas de cache bouche sera puni de travaux d'intérêt général, comme l'assainissement des voies publiques et des écoles, ou l'entretien des parcs et des jardins publics. Les véhicules de transport en commun qui ne suivent pas les règles susmentionnées seront mis en fourrière. La distanciation de 1 m doit être respectée dans les restaurants et gargotes pendant leur temps d'ouverture réglementaire », a-t-il souligné.
Décision inquiétante
Devant ce déconfinement progressif, les avis divergent. Certains saluent ce décision en affirmant que cela va profiter aux plus démunis qui ne pouvaient plus supporter ce long confinement qui les empêchait de gagner leur pain. Par contre, d'autres s'inquiètent d'un déconfinement jugé trop précoce. Selon ces derniers, la situation sanitaire actuelle est encore très précaire. Avant la prise de décision, l'Etat aurait dû d'abord s'assurer de l'efficacité des mesures de prévention de la propagation de la maladie, surtout dans les quartiers où il y a des cas contacts. L'hiver s'approche et risque de favoriser la propagation rapide de la maladie, estime-t-ils.
Andry Rajoelina a annoncé, hier, que les passagers débarqués au pays par les derniers vols avant la fermeture des frontières étaient au nombre de cinq mille cinq cent-cinquante (5 550). Or, les tests virologiques PCR effectués par l'Institut Pasteur depuis la découverte de la maladie à Madagascar jusqu'à vendredi dernier se chiffrent à deux mille trois cent cinquante-sept (2 357). Les passagers ayant subi le test TDR massif (Test de diagnostic rapide) au CCI d'Ivato, au Jumbo d'Ankorondrano, au bâtiment de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CnaPS) à Vontovorona, et à domicile sont au nombre de trois milles soixante-deux (3 062).
« A mon avis, le chiffre de deux mille tests effectués durant ces nombreux jours est très faible par rapport à la vitesse de propagation de la pandémie. Déjà les consignes de prévention, surtout le confinement n'étaient plus respectées dans les trois régions les plus touchées. Pour comparaison, la Russie a effectué quatre vingt-douze mille (92 000) tests par jour alors que la pandémie a été plus ou moins maîtrisée. Dans notre pays les cas contacts ne cessent d'augmenter, alors que les personnes dépistées sont peu nombreuses. Par conséquent, il se peut que des porteurs sains non dépistés circulent librement dans les quartiers », selon Sylvain Giovanni Alson, docteur en Sciences pharmaceutiques et responsable de recherches et développement au sein de Bionexx SA.
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