Dans le nouveau modèle de financement du Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, le Sénégal va bénéficier d’un financement de 46.378.285.621 FCfa pour le période 2021-2023.

Le Sénégal a obtenu un financement de 46.378.285.621 FCfa du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Outre ces pathologies, ce financement va servir à renforcer le système de santé. C’est ce qu’a déclaré, hier, 28 janvier 2021, Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’Action sociale, lors du lancement officiel du troisième cycle du nouveau modèle de financement du Fonds mondial au Sénégal. La cérémonie a eu lieu sous un format virtuel du fait de l’épidémie de Covid-19.

Le financement obtenu couvre la période 2021-2023. De l’avis du ministre, cet acquis est l’aboutissement d’un long processus dont le lancement par le Fonds mondial du processus de planification avec le nouveau Mode de financement (Nmf3). Ainsi, le ministre a adressé ses félicitations au Ccm (Country Coordinating Mechanism) qui, selon lui, « a fait preuve d’efficacité, de pragmatisme et a coordonné le dialogue pays ayant abouti à une répartition consensuelle et raisonnable de l’enveloppe budgétaire ». Il a aussi exprimé sa satisfaction aux Partenaires techniques et financiers qui ont mis à la disposition du Sénégal leurs staffs respectifs ainsi qu’une équipe de consultants spécialistes dans différents domaines pour appuyer le pays. Abdoulaye Diouf Sarr a ainsi remercié l’Initiative 5%, l’Unicef, l’Usaid et l’Oms pour leurs appuis qui ont « contribué à l’élaboration de documents de qualité et à leur validation par le Fonds Mondial ».

Abdoulaye Diouf Sarr a précisé que le Sénégal, conscient de l’importance de cette subvention, a consenti d’accorder une contrepartie représentant 20% de l’allocation. « Nous devons tout mettre en œuvre pour mobiliser cette contrepartie, condition essentielle au succès de ce nouveau modèle de financement », a-t-il appelé. Il a déclaré avoir donné des instructions afin que tous les engagements auxquels notre pays a souscrits puissent être respectés. Il s’agit notamment du versement du personnel pharmacien et biologiste, recruté dans le programme de la subvention Nmf2, dans le lot des agents contractuels du département de la Santé.

Toutefois, Abdoulaye Diouf Sarr a posé deux préoccupations majeures. Il s’agit du rôle et de la place de la Pharmacie nationale d’approvisionnement, en tant que centrale d’achat des médicaments et produits essentiels de santé. Il y a également la question relative aux indemnités accordées à certains personnels. « Nous considérons ces questions comme essentielles, car leur résolution permet, de notre point de vue, de consolider les acquis obtenus lors des phases précédentes », a-t-il déclaré.

Dr Lucile Imboua, représentant-résident de l’Oms a, au nom des partenaires techniques, félicité l’État du Sénégal, les acteurs de la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose et le Fonds Mondial pour leur engagement et leur participation effective aux forums de reconstitution des ressources du Fonds mondial.

Il a indiqué que le Fonds Mondial, à travers le financement de la lutte contre les 3 maladies et le renforcement du système de santé, contribue à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de financement de la Santé pour tendre vers la Couverture sanitaire universelle. Le représentant de l’Unicef a encouragé le pays pour les efforts à déployer pour réussir la mise en œuvre de cette nouvelle subvention dont la gestion sera axée sur les résultats.

Babacar DIONE

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