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Sudonline | Sénégal | 03/02/2021 | Lire l'article original
Bientôt un mois que le Sénégal a instauré un couvre-feu pour les régions de Dakar et de Thiès qui concentrent le plus de cas de coronavirus, cependant, la pandémie n’a pas fléchi. Au contraire, elle monte à une vitesse fulgurante avec plus de 400 cas confirmés ce lundi même si hier mardi 2 février, le Sénégal a enregistré 153 cas confirmés. Une situation qui amène à poser la question sur la pertinence d’un couvre-feu pour amoindrir les risques de contamination.
Le Sénégal semble épuisé ses cartes dans le cadre de la lutte contre le coronavirus et le vaccin reste le dernier recours pour vaincre la maladie de la covid-19 très devenue très contagieuse lors de cette seconde vague. Toujours en état d’urgence assorti d’un couvre-feu même si avec le décret on parle de basculement dans la gestion de crise sanitaire, les décisions prises par le chef de l’Etat n’ont pas eu les résultats attendus.
La maladie continue de faire parler d’elle avec son lot de contamination journalière allant jusqu’à plus de 400 cas (lundi), avec une proportion de décès qui monte en flèche ainsi que des cas graves, rendant la prise en charge médicale complexe à cause du nombre de places limitées. Pour certains spécialistes de la santé publique, rien que pour les deux derniers mois (janvier et février), les contaminations représentent à elles seules 37% au moment où les décès sont autour de 45%. C’est dire selon eux, que la seconde vague est plus foudroyante que la première et le taux de létalité qui était à moins 2% lors de la première vague au Sénégal peut aller jusqu’à 6% et même plus.
Aujourd’hui, le vaccin reste le dernier recours du Sénégal pour vaincre la pandémie. Les mesures barrières ont du mal à être une habitude chez les populations et les mesures de représailles qu’usent les forces de défense et de sécurité n’ont pas servi à grande chose lors de cette seconde vague de la pandémie. Les gens continuent de se promener dans les rues sans port de masques, fréquenter les transports communs ou encore les marchés et autres sans aucune mesure de prévention. Dans les maisons, le gel hydro alcoolique présent lors de la première vague a disparu sans compter le lavage des mains à l’eau coulante et au savon. Des habitudes qui entretiennent la maladie et qui rendent difficile la réponse pour des acteurs sanitaires et communautaires.
Au niveau du ministère de la santé et de l’action sociale, les choses bougent pour la mise en place d’une campagne de vaccination avant fin mars. Toutefois, le choix du vaccin parmi les potentiels candidats antiCovid peine à sortir des débats. A l’heure actuelle même si le penchant est du côté du vaccin chinois, rien n’est encore décidé ont fait savoir les autorités sanitaires.
Pour le directeur général de la santé Publique, docteur Marie Khemess Ngom Ndiaye, un comité a été installé pour la validation de la stratégie vaccinale et du choix du vaccin et le Sénégal se donnera les moyens pour vacciner sa population.
DENISE ZAROUR MEDANG
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