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Sudonline | Sénégal | 02/02/2021 | Lire l'article original
Après l’accaparement des vaccins anti-covid par les pays riches, l’Afrique jette son dévolu sur le continent asiatique. La Chine qui a aussi fait son vaccin efficace à près de 80%, moins cependant que ceux de Pfizer et Moderna qui tourne autour de plus 90%, pourrait bien être le sauveur pour l’Afrique. Au Sénégal, avec le manque de logistique pour la conservation de l’antigène, la validation d’un vaccin, via la stratégie parallèle du Sénégal, qui doit prendre en charge les personnes âgées, celles qui ont des comorbidités, le personnel soignant et les forces de défense et de sécurité risque de coïncider avec celle de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dans l’initiative Covax.
Une marche vers l’utopie que le Sénégal mène pour cette première phase qu’il compte dérouler avant fin mars. Va-t-elle aboutir ? En attendant, le gouvernement pose des actes pour marquer sa volonté d’extirper les populations de l’emprise du coronavirus.
La Chine serait prête à contribuer à la campagne de vaccination du Sénégal et le vaccin anti-Covid de ce pays pourrait être privilégié dans cette première phase que le Sénégal compte dérouler avant fin mars. Au vu des relations de solidarité qui se sont nouées entre les deux pays depuis la première vague de la pandémie, la Chine pourrait bien venir à la rescousse du Sénégal en cette période où les vaccins anti-Covid19 de Pfizer et Moderna se font désirer. Mais, au rythme où évoluent les choses, avec l’installation d’un comité de validation, la mise en place de la logistique, la stratégie du Sénégal risque de coïncider avec celle de l’Oms qui sera déroulée dans le cadre de l’initiative Covax en avril prochain.
Toutefois, force est de renseigner que dans le cadre du dispositif Covax qui regroupe plusieurs pays à faible revenu dont le Sénégal, seuls les vaccins approuvés par l’OMS peuvent être achetés. « Jusqu’à présent, seul celui de Pfizer a été répertorié par l’OMS pour une utilisation d’urgence », fait remarquer le patron de l’Oms lors de son dernier point de presse. Et de renseigner que le processus d’approbation des vaccins Moderna et Astra Zeneca est en cours.
Au Sénégal, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a renseigné que les cibles prioritaires de cette première phase prise en charge entièrement par le Sénégal, étaient le personnel de santé, les personnes qui ont des comorbidités, les personnes âgées et les forces de défense et sécurité. Et le directeur de la prévention au ministère de la Santé et de l’action sociale, docteur Mamadou Ndiaye de renchérir : « nous nous projetons à commencer la vaccination avant la fin du mois de mars et pour 20 % de la population, soit 3,5 millions de personnes ».
Avec plus de 600 morts au Sénégal et les lenteurs dans la validation de la stratégie de vaccination, la course pour l’acquisition d’un vaccin avant fin mars risque d’être une illusion. Pour le professeur Cheikh Lo, biochimiste et enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Sénégal n’est pas encore prêt pour le vaccin anti-covid. « Il y a le problème de la logistique, car hormis le vaccin chinois, les autres de Pfizer, Moderna sont des vaccins à Arn hyper sensible et qui nécessitent des techniques de conservation de pointe. Au Sénégal, on n’en dispose pas. S’il faut acheter cette technologie, c’est beaucoup d’argent, le temps pour les commandes. Il s’y ajoute la validation du vaccin, voir si tout ce qui a été dit dans le vaccin y figure.
Face à tous ces paramètres cités, le Sénégal n’est pas encore prêt pour le vaccin anti-Covid ou ne le sera pas pour cette première phase », a-t-il déclaré. Pour rappel, près de 900 millions de doses ont été obtenues pour l’Afrique dans le cadre de l’initiative Covax jusqu’à présent grâce à diverses initiatives, selon le patron de l’Oms. Ce qui est suffisant pour lui, pour vacciner environ 30 % du 1,3 milliard de personnes du continent cette année.
DENISE ZAROUR MEDANG
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