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Madagascar tribune | Madagascar | 17/03/2021 | Lire l'article original
« Nous devons continuer à exploiter les produits fabriqués à Madagascar comme le CVO et le CVO+ dont nous avons constaté la réussite ». Cette déclaration est du ministre de la Santé publique, Pr Jean Louis Rakotovao, qui s'est exprimé sur la chaîne de télévision nationale (TVM) par rapport à la hausse des cas de contamination au Covid-19 ces dernières semaines.
Alors que les campagnes de vaccination anti-Covid battent son plein dans le monde entier, le gouvernement se montre encore sceptique à l'égard de la vaccination et préfère ainsi miser sur le CVO, remède traditionnel à base d'artemesia. Le ministre de la Santé publique affirme que les autorités suivent de près ce qui se passe dans le monde et font preuve de prudence face aux vaccins. « Comme cela a été décidé en conseil des ministres, nous attendons les résultats des investigations relatives à l'utilisation des vaccins, mais nous ne les refusons pas », a déclaré le ministre.
En attendant d'avoir du recul sur les effets secondaires du médicament, le nombre de cas confirmés augmente régulièrement. Faut-il également rappeler que Madagascar n'avait pas demandé à bénéficier du système « Covax », un dispositif censé permettre aux pays à revenus faible et intermédiaire d'avoir accès aux vaccins. Le pays fait pourtant partie des 92 pays en développement à qui il a été proposé de participer à ce projet. Le mécanisme pour un accès mondial aux vaccins contre la Covid-19 (Mécanisme COVAX) unifiera l'achat et la distribution des vaccins contre la Covid-19 pour tous les pays participants, indépendamment de leur niveau de revenu.
Récemment, la société civile a interpellé les autorités sur les vaccins et ce dispositif Covax. Pourquoi Madagascar n'a pas adhéré à ce mécanisme Covax, quelles en sont les raisons ? tels sont les questions qui ont été posées. La société civile a même encouragé l'organisation d'un débat public sur le sujet avec l'Etat et les partenaires techniques et financiers du pays.
« La prise préalable de la décoction CVO a contribué à la réduction du nombre des cas graves », insiste le membre du gouvernement. « Le plus important, explique-t-il, est le renforcement du système immunitaire à travers notamment l'alimentation et la prise de responsabilité de tout un chacun dans le respect des gestes barrières ». A ce jour pourtant, aucune étude scientifique officielle n'a prouvé son efficacité. D'autant plus que le CVO n'est pas recommandé par un grand nombre de médecins à une certaine catégorie de personnes dont les hypertendus, notamment plus vulnérables en cas d'infection au Covid-19.
En cas de nécessité de soins, le ministre déclare que que le pays a les moyens, pour y faire face. « Nous avons les équipements, les matériels, les médicaments, les tests, le personnel de santé et les centres de soins », lance-t-il. Une déclaration qui est loin de rassurer l'opinion. Tout simplement, parce que deux hauts responsables du pays, proches du régime, un membre du gouvernement en la personne du ministre de la Défense nationale, Richard Léon Rakotonirina, et un gouverneur, celui d'Analamanga, Hery Rasoamaromaka, soupçonnés d'être infectés par le Covid-19 ont été évacués à l'étranger.
Pour l'instant, l'Etat n'envisagerait aucune mesure restrictive de liberté de circulation ou de déplacement généralisé, encore moins un confinement, pour limiter la recrudescence de l'épidémie. Les mesures sanitaires seront prises en fonction de la situation dans chaque région ou district.
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