← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays
BENIN
BURKINA FASO
CAMEROUN
CENTRAFRIQUE
CONGO
COTE D'IVOIRE
GABON
GUINEE
MADAGASCAR
MALI
R.D. CONGO
SENEGAL
TOGO
Républicoftogo | Togo | 02/04/2021 | Lire l'article original
La vente des faux médicaments ne cesse de prendre de l'ampleur en Afrique subsaharienne. Une étude menée au Togo par Afèignindou Gnassingbé, Antoine Flahault, Kossi Blewussi Kounou et Dominique Sprumont, examine les facteurs explicatifs de la persistance du trafic et de la consommation de faux médicaments au Togo et propose des stratégies de renforcement de la lutte contre ces pratiques.
Le trafic et la vente des médicaments de qualité inférieure et falsifiés, ou tout simplement 'faux médicaments' constituent un enjeu mondial de santé publique. Cette pratique se globalise et se pérennise en Afrique subsaharienne où malgré les discours officiels, peu d'actions concrètes sont entreprises pour la contrecarrer, soulignent les auteurs du rapport. Les saisies réalisées ces dernières années au Togo témoignent de l'ampleur de la situation. Un faisceau d'obstacles explique la faible performance de la lutte contre les faux médicaments. Il y a la pauvreté et l'ignorance des risques sanitaires des faux médicaments, la corruption, la faiblesse du cadre législatif et réglementaire. Les auteurs de l'étude rappellent que le commerce de faux médicaments est très lucratif avec des filières très organisées.
Au Togo, le trafic et la vente des faux médicaments ne sont qu'un simple délit passible de peines légères. Il importe de suggérer la ratification de la Convention Médicrime du Conseil de l'Europe. Celle-ci érige en infraction pénale la fabrication de produits médicaux de contrefaçon, la fourniture, l'offre de fourniture et le trafic des produits médicaux contrefaits, la falsification des documents, la fabrication et fourniture non autorisées de médicaments et la commercialisation de dispositifs médicaux ne satisfaisant pas aux exigences de conformité. Le rapport recommande également la multiplication des actions des équipes de contrôle et de saisie des médicaments vendus dans la rue pour dissuader les vendeurs du secteur informel et les contraindre à abandonner cette activité, L'analyse des dispositifs juridique, institutionnel et organisationnel de lutte contre les faux médicaments au Togo a relevé l'inefficacité de cette mission essentiellement juridique et répressive, dans un contexte de pauvreté et de précarité des populations.
Cette étude a été publiée dans la Revue internationale de criminologie et de police technique et scientifique. Les autorités togolaises ont lancé, il y a un an, l''Initiative de Lomé', en partenariat avec la Fondation Brazzaville, afin de mobiliser l'Afrique autour de la thématique de la lutte contre les faux médicaments. Plusieurs chefs d'Etat du continent ont adhéré à ce projet.
https://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Sante/Une-pratique-qui-se-globalise
Afèignindou Gnassingbé travaille à l'Institut de santé globale, Faculté de médecine, Université de Genève (Suisse)
Antoine Flahault travaille dans la même université
Kossi Blewussi Kounou travaille à l'Université de Lomé, Faculté des Sciences de l'Homme et de la Santé, Département de Psychologie appliquée
Dominique Sprumont travaille à l'Institut de droit de la santé, Université de Neuchâtel (Suisse) et à la Swiss School of Public Health, Zurich (Suisse)
La Revue internationale de criminologie et de police technique et scientifique (RICPTS) est consacrée à la criminologie d'une part, c'est-à-dire à la connaissance et à l'explication du phénomène criminel, ainsi qu'à la prévention du crime et à l'étude de la réaction sociale au crime, le crime étant à considérer aussi bien sous ses aspects psychologique, psychiatrique sociologique, judiciaire que juridique.
Elle est d'autre part une revue consacrée à la police technique et scientifique ou plus généralement aux sciences forensiques dans leur ensemble. La RICPTS comprend donc des contributions traitant de l'application d'une démarche scientifique et de techniques à l'étude des traces qui résultent d'une activité criminelle ou litigieuse en matière civile, réglementaire ou administrative.
Finalement, les problématiques couvertes par la RICPTS s'étendent aux questions de sécurité qui font appel à des approches globales liant la criminologie et les sciences forensiques, auxquelles viennent s'ajouter les recherches sur la police et la sécurité privée.
La Revue internationale de criminologie et de police technique et scientifique est en outre l'organe officiel de l'Association internationale des criminologues de langue française (AICLF).
Site web : https://www.polymedia.ch/fr/magazine/ricpts/
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux