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Sud Quotidien | Sénégal | 30/04/2021 | Lire l'article original
La campagne de vaccination contre la covid-19 est depuis quelques temps, plombée dans la région de Ziguinchor par les rumeurs insistantes sur les réseaux sociaux autour du vaccin AstraZeneca. Pour inverser la tendance et faciliter l'administration des doses en souffrance dans les structures de santé, les autorités sanitaires réarticulent leur plan d'actions.
La polémique autour des vaccins contre le covid-19 est encore loin de s'estomper dans la région de Ziguinchor. Les quelques complications notées, à travers le monde, chez des personnes ayant utilisé AstraZenenca ont fini de semer le doute chez bon nombre de Ziguinchorois, ralentissant ainsi le rythme de vaccination contre la maladie à coronavirus dans le Sud du pays.
Sur les 12000 doses dudit vaccin reçues par les autorités sanitaires, 5135 ont été utilisés. «Effectivement Ziguinchor est à la traine», confirme le commandant Youssouf Tine, médecin chef de la région médicale de Ziguinchor.
Selon lui, tout se passait bien jusqu'à la naissance de la polémique. «Pour les premières doses Sinopharm que nous avons reçues, 90% ont été administrés. Mais, par la suite, beaucoup ont fini par croire à des choses venant des réseaux sociaux avec Astrazeneca et qui ne reflétaient pas forcement la réalité. Cela a donc freiné les populations», déplore le Dr Tine.
Pour balayer d'un revers de la main cette polémique entretenue par les medias sociaux, le médecin chef de région apporte un raisonnement scientifique. «En France sur 3.200.000 de doses administrées, il n'y a eu que 27 cas de thrombose. Ce qui fait moins d'une personne sur 100.000. En termes de vaccination, la balance entre le bénéfice et le risque est largement favorable à AstraZeneca. Donc, il est beaucoup plus sur d'aller prendre le vaccin que de ne pas le faire», rassure le commandant Tine. Ce dernier ajoute que beaucoup de régions ont épuisé leurs stocks de vaccins.
A l'en croire, les doses en souffrance pourraient être réorientées vers d'autres régions si les populations continuent dans leur réticence. Il signale qu'un nouveau plan d'actions pour convaincre les populations est déjà en branle. «Le comité régional de gestion des épidémies a tenu une rencontre autour du gouverneur. Cela nous a permis de réarticuler notre stratégie avec une meilleure communication et une approche encore plus communautaire.
Cette stratégie est en train de porter ses fruits puisque les populations commencent à repartir dans les structures pour prendre leurs doses. On espère, d'ici peu, avoir une adhésion massive», dira Youssouph Tine, médecin chef de Ziguinchor.
Ignace NDEYE
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