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Sud Quotidien | Sénégal | 08/05/2021 | Lire l'article original
Suite à la tournure qu'a prise l'affaire de l'incendie de l'hôpital Magatte Lo de Linguère qui a couté la vie à quatre bébés au service de néonatologie, le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a déclaré 48 heures de grève les 10 et 11 mai 2021 sur l'ensemble du territoire avec respect du service minimum et des urgences. Cette décision fait suite au verdict du parquet qui a mis sous contrôle judiciaire l'ancien directeur dudit hôpital ainsi que le personnel de garde.
Après la décision du procureur de la République de placer l'ancien directeur de l'hôpital Magatte Lo de Linguère dans l'affaire de l'incendie du service de néonatologie au mois d'avril et qui a ôté la vie à quatre bébés, le Sames a décidé d'aller en grève de 48 heures sur toute l'étendue du territoire national avec un service minimum des urgences. Pour se faire entendre davantage, il a tendu la main à toutes les organisations syndicales du Sénégal notamment le Syntras, Satsus et le Sd3s et a appelé tous ses camarades à la mobilisation pour la défense des agents de santé et un système de santé de qualité pour toute la population. Dans un communiqué qui nous est parvenu hier, vendredi, le Sames a informé que son assemblée générale prévue le lundi 10 mai prochain se tiendra d'ailleurs à l'hôpital Maguette Lô de Linguère.
Dans le communiqué, le Sames a déploré l'ouverture d'une information judiciaire incriminant les agents de santé de l'EPS Maguette Lô de Linguère pour homicides et blessures involontaires. Pour le Sames, le parquet s'est trompé de cible. «Les véritables responsables de la santé au Sénégal sont le Ministre de la Santé responsable du secteur et le Président de la République garant du droit à la santé consacré par la Constitution du Sénégal en son article 8». Et de poursuivre: «ce communiqué est non seulement choquant par la célérité de ses conclusions, la légèreté de l'argumentaire pris sur la base d'allégations d'agents de la Senelec qui est-elle-même soupçonnée d'être à l'origine de l'incendie, mais également par la chronologie temporelle avec les déclarations du Conseil des ministres». Face à ce constat, le Sames a déclaré: «nous doutons que dans ce laps de temps que le procureur ait eu recours à un expert pyrotechnique, à celui d'un architecte ou ait étudié les protocoles au ministère de la Santé pour statuer sur les causes de l'incendie ou le respect des normes et protocoles en matière sanitaire. Ainsi l'accusation de négligence constitue tout simplement de la diffamation !»
Pour le Sames, les incendies constituent des incidents récurrents dans les structures de santé dont la plupart ont été construites selon le syndicat depuis mathusalem sans aucune norme ou dispositif de détection de fumée. «Les incendies du bloc de Roy Baudoin, de la buanderie de l'Hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) à côté du Service d'hémodialyse, de l'Hôpital de Thiès et récemment de l'hôpital Fann montrent à suffisance les risques que courent tous les agents de santé et la population en travaillant et en fréquentant ces structures». Et de poursuivre: «les agents qui sont des travailleurs dans ces structures ne peuvent en aucune manière être tenus pour responsable de ces incendies d'édifices publics construits et équipés par l'Etat. Ces accidents demandent des mesures urgentes de mise aux normes que les comités de protection civile devraient piloter».
Denise ZAROUR MEDANG
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