← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 05/06/2021 | Lire l'article original
Plus de 60 appareils de thermo-ablation pour le traitement des lésions précancéreuses du col de l'utérus ont été mis hier, vendredi 4 juin, à la disposition du ministère de la Santé et de l'action sociale. Une initiative Chai qui vise à lutter ce cancer qui a ôté la vie à 1312 personnes pour 1937 nouveaux cas en 2020, soit une incidence de 68%.
1937 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus avec 1312 décès, soit une mortalité de 68%, ont été dénombrés au Sénégal selon Globocan. Une incidence qui s'explique par un diagnostic tardif. Face à cette situation, le ministère de la Santé et de l'action sociale a mis en place un projet pilote de dépistage de ce cancer et de traitement des lésions précancéreuses entre octobre et décembre 2020.
Ainsi dans le souci de renforcer ces acquis et de les étendre dans d'autres régions, une réunion de partage de ces résultats s'est tenue hier, vendredi, en présence de tous les acteurs concernés. A cet effet, la lutte contre le cancer du col de l'utérus a été renforcée avec la dotation du Chai au ministère de la Santé d'appareils thermo-ablation afin de lutter contre les lésions précancéreuses.
Pour Docteur Babacar Gueye de la division des maladies qui a présidé la réunion, cette action entre dans le cadre de la stratégie du ministère de la Santé de lutter contre les cancers mais surtout celui du col de l'utérus. Pour le spécialiste de la santé, actuellement, la technique de dépistage par l'inspection visuelle à l'acide acétique (Iva) est utilisée au Sénégal à grande échelle pour la prise en charge des lésions précancéreuses du col de l'utérus. Cependant, Dr Guèye a renseigné : « cette technique Iva sous-estime le nombre de cas de lésions précancéreuses à cause de sa subjectivité, la technique étant opérateur dépendant ».
Et de poursuivre : « l'utilisation de test visant à détecter la présence des virus du papillome humain dans le col de l'utérus permet un meilleur dépistage des femmes à risque». Au Sénégal, malgré le vaccin contre le Vph introduit en octobre 2018 et qui concerne les filles de 09ans, Docteur Gueye a renseigné sur le dépistage : « le Sénégal s'est engagé à dépister 70% de la population-cible d'ici 2030 ainsi qu'à traiter 90% des lésions précancéreuses et des cancers du col de l'utérus détectés, conformément à la stratégie mondiale d'accélération de l'élimination du cancer du col de l'utérus de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) ».
Pour rappel, le représentant de l'Oms, le docteur Idrissa Talla a avancé que dans le monde, 1 sur 5 personne présente le risque de faire un cancer au cours de sa vie. 1 sur 8 femme et 1 sur 11 meurent de la maladie.
Denise ZAROUR MEDANG
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux