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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 06/01/2022 | Lire l'article original
Dakar, 6 jan (APS) - Le gouvernement a lancé l'initiative "coin état civil, santé" (CECS) pour améliorer le taux d'enregistrement des enfants à la naissance, a annoncé, jeudi, à Dakar, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale, Alassane Mbengue. "C'est une initiative pour améliorer le taux d'enregistrement des enfants à la naissance", a expliqué M. Mbengue lors du lancement d'un guide national sur le fonctionnement du CECS.
Le "coin état civil, santé" est un dispositif placé dans un établissement de santé, qui sert à recenser toutes les naissances qui y surviennent et à faciliter leur enregistrement à l'état civil. Le CECS est le fruit d'une collaboration des directions chargées de l'état civil et de la santé. La direction de la santé de la mère et de l'enfant et la direction de la planification, de la recherche et des statistiques ont pris part à sa création. "Les données disponibles montrent que les enfants nés dans une structure de santé disposant d'un coin état civil, santé accèdent à l'enregistrement", a ajouté M. Mbengue, laissant entendre que ce constat a contribué à la naissance du CECS. "Notre objectif, c'est de faire en sorte qu'aucun enfant né dans une structure de santé ne la quitte sans avoir un numéro d'enregistrement", a expliqué le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale.
Parlant du guide consacré au CECS, il a dit que son lancement est en même temps la première étape de sa diffusion. Cet outil sera utilisé pour la collaboration des services d'état civil avec les établissements de santé, pour faciliter la déclaration à l'état civil des enfants dès la naissance. "Au Sénégal, seuls 77 % des enfants âgés de 0 à 5 ans sont enregistrés à l'état civil", a indiqué Alassane Mbengue sur la base de l'enquête démographique et de santé (EDS) de 2017. Seuls 79,7 % des Sénégalais possèdent un acte de naissance, a-t-il ajouté, citant l'EDS.
Le guide qui vient d'être lancé est le fruit d'un processus entamé en 2014, avec l'aide de l'Unicef, l'agence des Nations unies chargée de l'enfance. "L'acte de naissance est la première étape de la reconnaissance juridique de la personne, de la protection de ses droits et de son accès aux services sociaux de base", a souligné M. Mbengue. Selon lui, des "coins état civil, santé" ont été aménagés à titre expérimental dans les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor (sud). Ils ont permis d'augmenter le taux d'enregistrement des enfants âgés de moins d'un an à l'état civil. La représentante de l'Unicef au lancement du guide, Laetitia Biza, estime que "les services de santé peuvent jouer un rôle majeur dans l'enregistrement des naissances et des décès à l'état civil". Le Sénégal doit les utiliser pour arriver à l'enregistrement universel des naissances, d'ici à 2030, a-t-elle dit.
"Nous ne pouvons pas aller vers l'enregistrement universel sans l'implication des établissements de santé", a soutenu le directeur de l'état civil, Alioune Ousmane Sall. "Si nous voulons aller vers l'enregistrement universel, nous devons d'abord aller vers les établissements de santé, vers lesquels l'enfant qui vient de naître est emmené sept à huit fois, pour sa vaccination, ce qui lui donne plusieurs chances" d'être déclaré à l'état civil, a-t-il souligné.
SKS/SG/ESF/BK
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