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Le quotidien | Sénégal | 10/02/2022 | Lire l'article original
A l'image des autres pays, le Sénégal doit aussi faire face à une augmentation des cas de cancers, qui ravagent le monde entier malgré les efforts consentis dans la prise en charge des patients.
Par Ousmane SOW – En 2020, il a été diagnostiqué, selon le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), 11 mille 317 nouveaux cas de cancers au Sénégal en 2020, dont les formes les plus répandues sont les cancers du col de l'utérus (17,8%) et du sein (16,7%). Il y a aussi eu 7 mille 893 décès dus à cette maladie. Et les projections sont sombres, car les taux d'incidence et de mortalité devraient augmenter de plus de 40% d'ici à 2030, «si des mesures urgentes ne sont pas prises», prévient Abdoulaye Diouf Sarr, qui annonce la mise en œuvre de «stratégies efficaces et efficientes» à travers «le renforcement de la collaboration multisectorielle, la consolidation des environnements favorables à la santé, l'amélioration de la prise en charge des maladies non transmissibles et la recherche». Lors de la Journée mondiale de lutte contre le cancer tenue le 4 février dernier, le ministre de la Santé a insisté sur «la prévention primaire et le dépistage précoce, les pièces maîtresses de la lutte contre le cancer, dans un cadre intégré à tous les niveaux de la pyramide sanitaire» et la vaccination contre l'hépatite B à la naissance et celle contre le virus du papillome humain.
Partout dans le monde, les cancers sont en train de faire des ravages. Comment en est-on arrivés là ? Selon l'Oms, environ un tiers des décès par cancer sont dus aux 5 principaux facteurs de risque comportementaux et alimentaires : un indice élevé de masse corporelle, une faible consommation de fruits et légumes, le manque d'exercice physique, le tabagisme et la consommation d'alcool. Elle estime aussi que les infections entraînant le cancer, comme l'hépatite et le papillomavirus humain (Hpv), provoquent jusqu'à 25% des cas de cancer dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Les chiffres publiés par l'organisme onusien sont évocateurs d'une tragédie mondiale : deuxième cause de décès dans le monde, le cancer fait environ 10 millions de morts par an. Près d'un décès sur six est dû au cancer à l'échelle mondiale, environ 70 % des décès par cancer surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Près d'un tiers des décès par cancer est dû au tabagisme, à un indice élevé de masse corporelle, la consommation d'alcool, une faible consommation de fruits et légumes ou un manque d'exercice physique. Quid des répercussions économiques du cancer, qui sont considérables et en augmentation ? Selon les estimations de l'Oms, le coût annuel total de la maladie s'est élevé à 1160 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2010.
A l'origine de près de 10 millions de décès en 2020, le cancer est une des principales causes de mortalité dans le monde (1). En 2020, les cancers les plus courants (en termes de nombre de cas recensés) étaient les suivants : le cancer du sein (2,26 millions de cas), le cancer du poumon (2,21 millions de cas), le cancer colorectal (1,93 million de cas),… En 2020, les cancers à l'origine du plus grand nombre de décès étaient : le cancer du poumon (1,80 million de décès), le cancer colorectal (935 000 décès), le cancer du foie (830 000 décès), le cancer de l'estomac (769 000 décès) et le cancer du sein (685 000 décès).
Ousmane SOW
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