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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 11/03/2022 | Lire l'article original
Louga, 11 mars (APS) - Quelques 700 patients atteints de maladies rénales sont pris en charge dans la région de Louga, a appris l'APS du chef de service de néphrologie de l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye.
"Les dernières estimations de l'ANSD révèle que la région de Louga compte plus d'un million d'habitants. Et sur ce nombre, nous avons 700 personnes qui fréquentent notre service. Le pourcentage est assez faible. Ce qui est une bonne chose", a confié le docteur Moussa Sarr lors d'un entretien avec la presse a l'occasion de la Semaine nationale du rein.
Il a rappelé que "les maladies rénales chroniques sont des maladies évolutives". "C'est à dire qu'au stade précoce, les malades n'ont pas besoin de traitement spécifique, mais d'un accompagnement pour ralentir la progression de la maladie rénale", a t-il ajouté.
L'évolution de la maldie est divisée "en 5 stades", a t-il relevé. "Et jusqu'au stade 4, le malade n'a pas besoin d'être dialysé. A ce niveau de la maladie, le challenge est de freiner son évolution. Et tout le traitement tourne autour de cela", a expliqué le néphrologue.
Le Docteur Sarr a précisé que sur les 700 patients, près de 600 se trouvent entre les stade 1 et 4 de la maladie.
"Ceux qui sont pris en charge par l'hémodialyse font moins de 100 patients", a-t-il dit, ajoutant que l'hôpital de Louga est le seul, après l'hôpital Aristide Le Dantec, à pratiquer la dialyse péritonéale et l'hémodialyse.
Docteur Sarr a souligné l'importance du dépistage dans la prise en charge de cette pathologie.
"Ce sont des maladies silencieuses dont la plupart, il faut les dépister au stade précoce pour les voir. Mais malheureusement la population ne vient que rarement. D'autres ne viennent que lorsqu'ils ont des symptômes et généralement c'est à un stade tardif de la maladie", a-t-il dit.
Moussa Sarr a indiqué que l'hôpital organise régulièrement des émissions radio et des campagnes de sensibilisation pour inciter davantage les populations à se faire dépister systématiquement. "Mais jusqu'à présent, nous peinons à avoir l'afflux que nous aimerions voir", a-t-il regretté.
"Nous avons 12 postes d'hémodialyse qui peuvent prendre 24 malades par jour. Nous avons deux groupes de malades. Un patient doit faire trois fois 4h par semaine d'hémodialyse. Et dès qu'il occupe une place, il l'a pour les lundi, mercredi et vendredi et à vie", a-t-il expliqué. "Ce qui nous fait un total de 50 malades en hémodialyse et une liste de 70 patients qui attendent d'être pris en charge. Pour la dialyse péritonéale, on prend au fur et à mesure. Mais pour cette pratique, il y a des patients qui ne sont pas éligibles puis que c'est une technique qui se transfert à domicile et qui nécessite une certaine hygiène" a-t-il dit.
Le docteur Sarr a également insisté sur l'importance de la prévention.
"La prévention est à deux niveaux. Une qui concerne la population de manière générale et à qui nous demandons de faire les tests cardio-vasculaire et de diabète, les principaux facteurs de risques pour les maladies rénales", a t-il souligné.
"Nous demandons aussi aux populations d'éviter l'automédication et l'utilisation des médicaments traditionnels. Il y a des populations à risque chez qui on a déjà identifié le diabète ou qui vivent dans une famille où la maladie est déjà apparue ou ont déjà utilisé beaucoup de médicaments traditionnels. Il faudrait qu'ils aillent se faire dépister systématiquement pour qu'on puisse les prendre en charge de manière précoce", a t-il ajouté.
Le Docteur Sarr a aussi préconisé une alimentation saine, moins sucrée, moins salée et moins grasse, la pratique d'une activité physique. Il faut aussi boire suffisamment d'eau et arrêter de fumer.
Pour clôturer cette semaine nationale dédiée aux reins, l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye va organiser, samedi, une randonnée pédestre, suivie, dimanche, d'une journée portes ouvertes et de dépistage des maladies chroniques, de sensibilisation et de don de sang.
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