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Le quotidien | Sénégal | 30/06/2022 | Lire l'article original
A Saint-Louis, qui fait partie des zones les plus dynamiques du pays, les conflits sociaux sont fréquents. Face à cette situation, les travailleurs, notamment les syndicalistes, et aussi les employeurs ont été initiés sur l'importance du dialogue social.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de renforcement du dialogue social (Pnrds 2021-2024), le ministère du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions a organisé, à Saint-Louis, un atelier de renforcement des capacités des partenaires sociaux. Grâce à la Direction générale du travail et de la sécurité sociale, la formation a permis, selon le Gouverneur de Saint-Louis, de «capaciter toutes les parties prenantes, employeurs comme employés», dans le secteur de la santé, «afin de les amener à maîtriser» les rouages du dialogue social. L'objectif recherché est d'«instaurer un climat apaisé et une paix sociale durable». Fatou Matar Fall, adjointe au Gouverneur, chargée des Affaires administratives, insiste sur l'importance du Programme national de renforcement du dialogue social, qui vise à «renforcer les capacités des partenaires sociaux» que sont entre autres les délégués du personnel, les délégués syndicaux et autres acteurs comme les employés et leurs employeurs.
Dédié exclusivement aux travailleurs de la santé, qui fait partie des secteurs les plus agités en termes de demande sociale, ce débat vise à asseoir les bases d'un dialogue «inclusif et constructif pour parvenir à un climat social apaisé», fait-elle savoir. Pour le Gouverneur, Saint-Louis est connue pour être une région où le secteur de la santé a connu beaucoup de conflits sociaux, notamment à l'Hôpital régional, même si ces conflits ont été désamorcés depuis un certain temps. «Cette situation renseigne, d'après lui, sur tout l'intérêt que la tenue d'un tel atelier peut avoir pour permettre aux différents acteurs évoluant dans ces secteurs d'avoir un dialogue transparent, sincère, permanent pour parvenir à un climat apaisé qui va profiter à l'ensemble des acteurs qui sont au niveau de l'hôpital, mais aussi pour toutes les populations qui veulent avoir un accès à des soins de qualité.»
Dans le même sillage, l'adjointe au Gouverneur insiste sur la présence de nombreuses entreprises travaillant dans le secteur agricole et dans d'autres domaines comme la pêche, où il y a beaucoup de conflits sociaux, pour expliquer la nécessité de former les travailleurs. Pour la Direction du travail, le choix de Saint-Louis se justifie à la lumière des ressources découvertes dernièrement dans la zone, notamment les hydrocarbures. Ce qui va permettre de «parvenir à des climats apaisés et une paix sociale globale et durable», insiste l'adjointe au Gouverneur de Saint-Louis.
Même si, admet Fatou Matar Fall, il ne faut surtout pas essayer de nier l'existence des conflits sociaux. Pour elle, «c'est très normal qu'il y ait des intérêts divergents, mais l'essentiel est que les acteurs puissent se parler, s'écouter, s'entendre et se comprendre et ainsi parvenir à un climat favorable et propice à un bon développement économique». Elle enchaîne : «L'objectif principal du programme étant d'asseoir les conditions optimales de ce dialogue tant usité pour pouvoir parvenir à cette paix sociale. J'attire l'attention des acteurs sur le fait qu'on parle souvent de dialogue et de négociation collective sans pour autant en maîtriser les rouages. L'atelier permettra donc aux partenaires sociaux, avec l'appui des techniciens de l'Inspection régionale du travail et des autres acteurs impliqués dans le programme au niveau central, de maîtriser au terme de la session, les rouages du dialogue social comme voie du salut pour parvenir à une paix sociale.»
Mouhamadou Makhtar Loum, conseiller technique du Directeur général du travail et de la sécurité sociale, souligne l'importance du Plan national de renforcement du dialogue social, document dont la mise en œuvre nécessite la participation et l'implication effectives de toutes les parties, du sommet à la base. «Le Sénégal fait figure d'école en termes de dialogue social et négociation collective dans la mesure où nombre de pays de la sous-région viennent s'y abreuver et cherchent à appliquer ce qu'ils ont appris de notre pays», dit-il. Pour lui, il n'est pas question par contre de dormir sur ses lauriers. «Le dialogue social est un domaine très compliqué. A Saint-Louis, beaucoup d'efforts ont été faits pour apaiser le climat social, mais cela n'empêche pas qu'on doit de plus en plus chercher à habiliter les acteurs et l'ensemble des partenaires sociaux à jouer convenablement les rôles, missions et responsabilités qui reposent sur leurs épaules. Les acteurs doivent tous être conscients des enjeux, car la paix n'est pas un mot mais plutôt des gestes et un comportement de tous les jours», rappelle le conseiller technique du Directeur général du travail et de la sécurité sociale.
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