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Agence Presse Sénégalaise | Sénégal | 13/12/2022 | Lire l'article original
Kolda, 13 déc (APS) – La région de Kolda (sud) est dans "la zone rouge" en matière de lutte contre le paludisme, a laissé entendre, mardi, le médecin-chef de la région médicale, Dr Yaya Baldé.
"Le pays veut aller vers l'élimination du paludisme à l'horizon 2030, mais nous n'en sommes pas encore là au niveau de notre zone qui est une zone dite rouge où il y a des incidences de plus de 200 cas de paludisme pour 1000 habitants", a-t-il déclaré.
Dr Yaya Baldé s'entretenait avec des journalistes à l'issue d'un Comité régional de développement (CRD) consacré à la présentation de l'Unité mixte de coordination avancée (UMCA) de l'Axe sud à l'ensemble des acteurs, en présence de l'adjoint au gouverneur de la région de Kolda chargé des Affaires administratives, Boubacar Sagna.
Il a souligné que "les trois régions sud-est que sont Kédougou, Kolda et Tambacounda regroupent à elles seules près de 80% des mortalités palustres".
Face à cette situation, il a insisté sur la nécessité d'anticiper, en mettant déjà le cadre qui "viendra s'ajouter aux stratégies actuelles".
Il a soutenu que ce "sont des stratégies à efficacité prouvées, avec donc une réelle volonté, non seulement, de suivre en temps réel l'évolution du paludisme, mais également dans le cadre du One Health suivre l'ensemble des urgences de santé publique".
"C'était une rencontre de plaidoyer pour faire connaître cette entité qu'est l'UMCA de l'Axe sud qui couvre les régions Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. C'est un outil qui va permettre de mieux gérer les interventions, surtout les ripostes en cas de flambée épidémique de paludisme mais surtout une gestion de l'information en temps réel", a-t-il fait savoir.
Selon lui, l'UMCA est "un peu" le Centre des opérations d'urgence sanitaire (COUS) sous-régional qui permettra de "suivre cette évolution, mais aussi tous les autres secteurs qui seront sollicités pour apporter les informations de leur secteur".
"C'est tout cela qui sera suivi avec des unités mixtes d'intervention et qui permettra de riposter en temps réel et d'arrêter toute flambée épidémique dans le cas du paludisme", a-t-il expliqué.
"Certes, a-t-il fait remarquer, nous sommes encore à incidence élevée, mais les choses sont en train de régresser, même s'il faut continuer davantage la sensibilisation pour que toutes les populations dorment sous moustiquaires imprégnées".
Selon lui, "il faut que les populations soient informées de ce qui se passe, qu'elles soient capacitées et mobilisées aux côtés des différents secteurs parce que la santé et les acteurs à eux seuls ne pourront pas gagner cette bataille".
DS/OID/ASB
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