Bouaké, 31 mars 2023 (AIP) – Une délégation des parties prenantes de mise en œuvre du projet « prévention et traitement lutte contre la fistule obstétricale » a procédé jeudi 30 mars 2023 à son évaluation à Bouaké au moment où prend fin la 3ème phase.

« Cette visite a pour objectif de faire le point sur la mise en œuvre du projet pour s’imprégner de ce qui a été déjà fait et savoir ce qui reste à faire et comment améliorer la prise en charge des malades de la fistule obstétricale », a indiqué le chef de la délégation, Dr. Tuho Zanga Moïse de l’UNFPA.

Ce dernier et les membres de sa délégation, composée essentiellement des autorités sanitaires de la ville de Bouaké, des membres de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), partenaire financier du projet, et des responsables de l’AIBEF se sont rendus au CHU de Bouaké abritant un site de prise en charge de la fistule obstétricale pour faire l’état des lieux.

« Je pense que l’état des lieux est positif. Nous avons opéré au cours de cette dernière phase 18 femmes et elles se portent bien. Avec l’engagement du CHU, des ONG et tous les médecins qui sont autour, tout se passe très bien », a assuré Dr. Tuho à l’issue de la visite.

Après le CHU, la délégation s’est rendue au quartier Air France de Bouaké pour s’entretenir avec dame Koffi Aya Yvette, une ex-porteuse, qui a développé une activité génératrice de revenus (AGR) grâce à un fonds obtenu dans le cadre du projet. Cette dernière a réussi sa réinsertion socioéconomique à travers la vente de bois de chauffe et de charbon qui lui permet de subvenir à ses besoins.

Le projet « Prévention et traitement de la fistule obstétricale » est mis en œuvre depuis 2012 avec le soutien financier de la KOICA à hauteur de sept millions de dollars US, soit … FCFA. Il est développé en trois phases, à savoir 2012-015, 2016-2019 et 2020-2023.

La fistule obstétricale est une grave lésion provoquée par l’accouchement. C’est une perforation entre le vagin et la vessie ou le rectum, due à un arrêt prolongé du travail en l’absence de soins obstétricaux. Elle provoque une fuite d’urine et/ou de matières fécales par le vagin. En Côte d’Ivoire, une enquête menée en 2020 estime à 44 602 le nombre de femmes et filles vivant avec la fistule avec 250 nouveaux cas enregistrés chaque année...

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