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OMS | Congo-Brazzaville | 24/04/2023 | Lire l'article original
Les soignants, les responsables de la santé et les bénévoles de santé communautaires témoignent de la mise en œuvre du vaccin antipaludique et la façon dont ce nouvel outil de prévention du paludisme peut sauver la vie des enfants à risque.
Le lac Victoria est le deuxième plus grand lac d'eau douce au monde et son plus grand lac tropical. Cet écosystème spectaculaire abrite une étonnante variété d'espèces d'oiseaux, de poissons et d’animaux. Mais ce même écosystème est malheureusement le lieu idéal de reproduction des espèces de moustiques responsables du paludisme.
Les spécialistes du paludisme désignent les zones entourant le lac comme la « région lacustre endémique » du Kenya. La plupart de ses habitants ont souffert du paludisme et beaucoup ont subi de terribles pertes, en particulier les enfants qui sont les plus fréquentes et les plus vulnérables victimes du paludisme.
« J'ai souffert dans mon enfance de plusieurs attaques de paludisme et j'ai vu des enfants atteints d'incapacité permanente », explique Vivienne, une mère de 5 enfants du marché de Chemelil, un village rural à l'extérieur de la ville de Kisumu. « Mes 3 aînés souffrent de fréquentes crises de paludisme pendant lesquelles ils perdent l'appétit, souffrent de fièvre, de diarrhée et de vomissements et deviennent très faibles ».
Cette expérience de toute une vie avec le paludisme est la raison pour laquelle Vivienne et d'autres mères de cette partie du Kenya étaient très enthousiastes lorsqu’est arrivé en 2019 le premier vaccin antipaludique au monde dénommé RTS,S/AS01 (ou RTS,S).
Ce vaccin est devenu disponible cette même année dans certaines régions du Kenya, ainsi qu'au Ghana et au Malawi, dans le cadre d'une phase pilote d’introduction placée sous l’égide du programme national de vaccination du Kenya et coordonné par le Programme de mise en œuvre de la vaccination antipaludique (MVIP) de l'OMS. L'objectif de cette phase pilote était d'évaluer l’utilisation du vaccin en termes de santé publique, en particulier savoir si les soignants amèneraient les enfants jusqu’aux cliniques pour respecter le schéma vaccinal de 4 doses et déterminer l'impact du vaccin dans son utilisation courante sur la réduction de la maladies et des décès causés par le paludisme.
Près de 4 ans plus tard, plus de 1,4 million d'enfants ont reçu le vaccin dans les 3 pays pilotes, dont 400 000 au Kenya qui ont reçu au moins une première dose.
« Quoi que nous utilisions auparavant, nous avions atteint un point où le fardeau du paludisme plafonnait, et nous avions besoin d'un outil supplémentaire », a expliqué le Dr Gregory Ganda, responsable de la santé du comté de Kisumu.
Plus de 3 ans plus tard, le vaccin est devenu un outil additionel important qui peut sauver des vies quand utlisé au côté des autres moyens de protection contre le paludisme, tels que les moustiquaires imprégnées d'insecticide, la pulvérisation intra domiciliaire à effet rémanent, le traitement préventif pour les femmes enceintes et les médicaments efficaces contre le paludisme.
Depuis l’introduction de la vaccination antipaludique dans certaines régions du Kenya, le nombre d'enfants de moins de 5 ans atteints de paludisme grave et hospitalisés a considérablement diminué et la mortalité infantile a baissé...
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