← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays
BENIN
BURKINA FASO
CAMEROUN
CENTRAFRIQUE
CONGO
COTE D'IVOIRE
GABON
GUINEE
MADAGASCAR
MALI
R.D. CONGO
SENEGAL
TOGO
OMS | Congo-Brazzaville | 21/07/2023 | Lire l'article original
Abéché, Tchad – Sur son lit de l’hôpital d’Abéché, au Tchad, Idriss Yahya Annour retrace son parcours depuis le Soudan voisin où, fuyant les combats, le véhicule transportant sa famille a été attaqué. Une balle lui a perforé la jambe et fracturé le fémur. Après plusieurs jours d’errance, la famille est parvenue à franchir la frontière. Puis, évacué vers le principal hôpital de la province, Idriss a été opéré par l’un des chirurgiens déployés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « J’ai été opéré il y a deux semaines. Bientôt je pourrai sortir et rejoindre ma famille, à deux jours de route d’ici », dit-il, reconnaissant d’avoir pu être pris en charge.
Idriss Yahya Annour est l’une des plus de 300 000 personnes qui se sont réfugiées au Tchad depuis le début du conflit au Soudan, en avril dernier, dont les trois quarts se trouvent actuellement dans la province Ouaddaï, dont Abéché est la capitale. Parmi eux, plus de 2300 victimes de traumatismes et de blessures de guerre ont été répertoriées et prises en charge avec le soutien de l’OMS et ses partenaires. Par ailleurs, la plupart des réfugiés vivent pour le moment dans des installations de fortune où les conditions d’hygiène et d’assainissement précaires les exposent à des risques sanitaires, mettant sous pression un système de santé déjà fragilisé par un contexte sécuritaire instable.
Blessures par armes à feu
« Quand nous avons été contactés pour aider nos collègues du Tchad, nous avons dit oui tout de suite », raconte le Dr Sena Amouzou, dans un couloir de l’hôpital d’Abéché. Membre de l’équipe médicale d’urgence du Togo formée par l’OMS, le chirurgien plasticien est arrivé au Tchad fin juin en compagnie d’un chirurgien vasculaire et d’un infirmier spécialisé dans la prise en charge des brûlures et des blessures. En près de trois semaines, près d’une soixantaine de patients, dont certains avec des lésions causées par des armes à feu, ont été opérés par les chirurgiens envoyés par l’OMS, qui prodiguent aussi aux soignants de l’hôpital conseils et mentorat sur certaines techniques d’anesthésie locale et de soins d’autres pathologies.
« Nous aidons nos collègues tchadiens à rapidement prendre en charge les blessés afin de s’assurer qu’il y a toujours de la place pour les patients qui affluent », explique le Dr Amouzou. « Beaucoup de blessés de guerre arrivent tardivement, donc avec des infections qui rallongent la durée d’hospitalisation. En désengorgeant le service, nous aidons l’équipe de l’hôpital, particulièrement surmenée, à se concentrer sur d’autres tâches courantes. »...
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux