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OMS | Congo-Brazzaville | 11/10/2023 | Lire l'article original
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie aujourd’hui sa première feuille de route pour lutter contre l’hémorragie du post-partum (HPP), définie comme des saignements excessifs après l’accouchement. Ce problème touche des millions de femmes chaque année et représente la principale cause de décès maternels dans le monde.
Bien qu’elle soit évitable et traitable, l’HPP entraîne environ 70 000 décès chaque année. Chez les survivantes, elle peut causer des handicaps et des traumatismes psychologiques qui durent des années.
« Les hémorragies sévères pendant l’accouchement sont l’une des causes les plus courantes de mortalité maternelle, bien qu’elles soient tout à fait évitables et traitables », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Cette nouvelle feuille de route fixe le cap vers un monde où davantage de femmes accouchent en toute sécurité et vivent ensuite en bonne santé avec leur famille. »
Le but du document est d’aider les pays à agir pour réduire les profondes disparités observées entre eux en matière de taux de survie, qui découlent elles-mêmes d’inégalités d’accès criantes aux services de santé essentiels. Plus de 85 % des décès dus à l’HPP surviennent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Les facteurs de risque sont, en particulier, l’anémie, les anomalies placentaires et d’autres complications de la grossesse telles que les infections et la prééclampsie.
De nombreux facteurs de risque peuvent être maîtrisés si des soins prénatals de qualité sont en place, notamment moyennant un accès à l’échographie, et si un suivi efficace est instauré dans les heures qui suivent la naissance. Les saignements doivent être détectés dès qu’ils apparaissent, puis traités avec la plus grande rapidité. Or, trop souvent, les établissements de santé manquent de personnel de santé ou des ressources nécessaires, y compris de produits vitaux tels que l’ocytocine, l’acide tranexamique ou le sang pour réaliser les transfusions.
« Pour combattre l’hémorragie du post-partum, il faut une approche à plusieurs volets qui englobe la prévention et la riposte en prévenant les facteurs de risque et en fournissant en cas de besoin un accès immédiat aux traitements, parallèlement à des efforts plus larges tendant à renforcer les droits des femmes », a déclaré la Dre Pascale Allotey, Directrice du Département Santé sexuelle et reproductive de l’OMS et du HRP, le programme spécial des Nations Unies en matière de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine. « Chaque femme, où qu’elle vive, devrait avoir accès à des soins de maternité de qualité, fournis en temps opportun et fondés sur les services de soignants qualifiés et la disponibilité du matériel essentiel et de produits adaptés et efficaces. C’est un élément essentiel pour traiter les saignements du post-partum et réduire les décès maternels. »
On estime qu’une femme meurt toutes les deux minutes de causes liées à la grossesse ou à l’accouchement. Les avancées obtenues dans la réduction de ces décès sont minimes depuis 2015 et le monde n’est pas en voie d’atteindre les cibles connexes des objectifs de développement durable.
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