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OMS | Congo-Brazzaville | 15/12/2023 | Lire l'article original
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé aujourd’hui l’ajout du noma, aussi appelé cancrum oris ou stomatite gangreneuse, à la liste officielle des maladies tropicales négligées (MTN). Il s’agit là d’un moment charnière dans la lutte contre cette maladie, qui compte parmi les problèmes de santé dont la reconnaissance fait le plus cruellement défaut. Cette décision, recommandée par le Groupe consultatif stratégique et technique sur les maladies tropicales négligées (STAG-NTD) à sa 17e réunion, témoigne de la détermination de l’OMS à étendre les services de santé aux populations les plus vulnérables de la planète.
Le noma est une maladie gangreneuse sévère de la bouche et du visage qui touche principalement les enfants de 2 à 6 ans souffrant de malnutrition dans des régions qui connaissent une extrême pauvreté. Le premier symptôme est l’inflammation des gencives, qui, si elle n’est pas traitée à temps, se propage rapidement et détruit les tissus et les os du visage. Le taux de mortalité associé au noma est élevé et celles et ceux qui y survivent sont gravement défigurés.
Il est difficile d’estimer avec précision le nombre de cas de noma en raison de la progression rapide de la maladie et de la stigmatisation des malades, autant de facteurs qui signifient que de nombreux cas ne donnent lieu à aucun diagnostic. La plupart des cas de noma se déclarent en Afrique subsaharienne, mais certains ont également été signalés en Amérique latine et en Asie.
Selon les données actuelles, le noma serait causé par des bactéries présentes dans la bouche. Plusieurs facteurs de risque sont associés à cette maladie, notamment une mauvaise hygiène bucco-dentaire, une baisse des défenses immunitaires, la malnutrition, la présence d’infections et l’extrême pauvreté. Le noma n’est pas contagieux, mais il touche généralement les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
Un dépistage précoce est essentiel, car le traitement est plus efficace aux premiers stades de la maladie, lorsque celle-ci provoque un gonflement sévère des gencives, appelé gingivite nécrosante aiguë. Le traitement comprend la prise d’antibiotiques, une assistance et des conseils pratiques pour améliorer l’hygiène bucco-dentaire des malades par des bains de bouche désinfectants, notamment à l’eau salée ou à la chlorhexidine, et la prise de compléments alimentaires. Si la maladie est décelée à un stade précoce, le traitement peut permettre la bonne cicatrisation des plaies, sans conséquences à long terme. Une intervention chirurgicale peut cependant être nécessaire pour les cas les plus graves. Les enfants qui survivent au stade gangreneux de la maladie sont susceptibles de présenter des déformations faciales graves, ainsi que des difficultés à manger et à parler. Ils peuvent aussi être victimes de stigmatisation et mis à l’écart. La chirurgie réparatrice peut alors s’avérer nécessaire.
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