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Le Faso | Burkina Faso | 18/03/2024 | Lire l'article original
Présent à la conférence publique des femmes du groupe Bolloré Logistics sur les facteurs de risque des cancers du sein et du col de l’utérus, le Pr Charlemagne Ouédraogo, président de la SOCOB (la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina) donne des précisons sur certains termes employés en la matière.
Il ne faut pas paniquer quand on parle de “facteurs” de risque. Un facteur de risque n’est pas une cause. Ce n’est pas parce que j’ai tel ou tel facteur que je vais avoir le cancer du sein. Il faut beaucoup de situations qui permettent de concourir ou développer le risque réel de faire le cancer du sein ou du col de l’utérus. Si l’on prend le cancer du sein, dans tous les facteurs qui ont été décrits, je suis certain que la moitié des femmes dans cette salle ont ces facteurs, mais la vérité, c’est qu’elles ne feront pas le cancer, parce que la plupart des femmes qui ont le cancer n’ont pas eu ces facteurs-là, en dehors des facteurs génétiques.
Donc pourquoi madame x qui n’a aucun de ces facteurs a développé un cancer, alors que sur le plan génétique, elle ne porte pas les deux gènes qui peuvent générer le cancer ? Tout cela pour dire qu’un facteur de risque ne veut pas dire « cancer » et c’est important de le savoir. Dans la listes des exemples de facteurs cités comme l’obésité, l’alimentation riche en graine, les régimes pauvres en légumes, beaucoup de viande grillée sont des produits cancérigènes, mais on ne développe pas forcement le cancer, parce qu’on n’a pas réuni les autres cofacteurs pour générer le cancer, donc soyez rassurées.
Pour le cancer du sein, en dehors des 10% des transmissions génétiques, pour le reste, il faut faire du diagnostic précoce afin de l’éviter. C’est pour cela qu’à partir de 45-50 ans, on vous recommande la mammographie tous les trois ans. La mammographie chez les jeunes filles, si ce n’est pas sur recommandation médicale, n’a pas d’intérêt. Il est plutôt conseillé de faire le dépistage précoce. Parce que quand la femme prend de l’âge, le sein se charge de graisse et en ce moment la lecture de l’image est facile et aisée.
Mais quand c’est une jeune fille, le sein est pauvre en graisse et la lecture des images mammographiques est difficile, donc les jeunes filles qui n’ont aucun problème et qui veulent traquer le cancer du sein n’ont pas besoin d’aller faire des mammographies. Sauf s’il y a un problème sur le sein et en ce moment, le médecin peut demander la mammographie, des clarifications et des analyses spécifiques sur telle ou telle lésion retrouvée au cours de la consultation. Donc les jeunes filles ne doivent pas aller faire de la mammographie systématiquement si ce n’est pas sur recommandation médicale.
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