← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
L'express de Madagascar | Madagascar | 03/09/2024 | Lire l'article original
Le taux de prévalence contraceptive reste faible à Madagascar. Le ministère de la Santé publique descend sur le terrain pour renverser la situation.
Un défi de taille. Un chef de famille à Befotaka Atsimo a réuni sa tribu pour les compter, il y a un mois. Marié à quatre femmes, il est père de vingt-deux enfants. Il est hors de question pour lui que ses femmes utilisent une méthode contraceptive.
Un défi de taille. Un chef de famille à Befotaka Atsimo a réuni sa tribu pour les compter, il y a un mois. Marié à quatre femmes, il est père de vingt-deux enfants. Il est hors de question pour lui que ses femmes utilisent une méthode contraceptive.
Chacun de ses enfants représente pour lui une grande richesse. Dans le foko Bara auquel il appartient, une grande fête est organisée lorsqu’une femme accouche de son dixième enfant, et le village offre un zébu à la femme en guise de cadeau. La mission d’augmenter le taux de prévalence contraceptive est presque « impossible » pour les professionnels de santé dans le Sud-est. « Nous sommes épuisés par des années de sensibilisation qui n’ont abouti à rien. Les personnes ciblées n’opposent pas de résistance, mais elles ne se rendent pas dans les centres de santé pour recourir à la contraception », confie un infirmier exerçant dans la région.
Ce dernier parle d’un taux de prévalence inférieur à 35 % dans son lieu de travail. Dans cette région, les produits contraceptifs sont destinés aux femmes de plus de 35 ans qui ne souhaitent plus avoir d’enfants. D’autres ont peur ou ont honte d’utiliser le Planning Familial (PF). Les jeunes femmes qui sont convaincues se cachent. « Elles laissent dans les centres de santé leur carnet de santé. Si leurs maris apprennent qu’elles utilisent un produit contraceptif, ils les passent à tabac », raconte un professionnel de santé.
Il ne faut pas aller très loin de la capitale pour voir ce très faible taux d’utilisation de contraception. « Près de 30 % des femmes en âge de procréer y ont recours, chez nous», indique une source auprès d’un centre de santé de base (CSB) situé à une trentaine de kilomètres du centre-ville d’Antananarivo. « L’an dernier, il y a eu une rupture d’intrants. Des femmes ont été obligées de suspendre le PF. Nous reprenons les sensibilisations pour faire revenir ces patientes, actuellement », raconte une sage-femme.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux