Près d’un tiers des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans à Madagascar sont victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques de la part de leur partenaire, de leurs collègues ou d’autres personnes. Pourtant, seulement 15% d’entre elles reçoivent un soutien, selon les rapports des Nations Unies.

Trois hommes sur dix et quatre femmes sur dix considèrent que les hommes peuvent se permettre de faire violence ou de tuer leur épouse. En effet, une femme meurt toutes les 10 minutes dans le monde des suites des violences de son mari ou de sa famille, selon les statistiques des Nations Unies sur les droits des femmes.

Madagascar fait partie des 20 pays ayant les taux les plus élevés de mariages d'enfants au monde, avec 39% des femmes âgées de 25 à 49 ans qui se sont mariées avant l'âge de 18 ans, et 12% avant 15 ans. « La sensibilisation, l'éducation et la responsabilisation sont essentielles pour réduire et éliminer ce phénomène », souligne une militante pour les droits des femmes.

Dans ce contexte, il est important de renforcer et/ou de revoir les lois protégeant les droits des femmes afin d'éliminer ces différentes formes de violences. Cela inclut par exemple la ratification du Protocole de Maputo, signé par Madagascar il y a 11 ans.

Pendant les 16 jours consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes, il est primordial d'intensifier les campagnes de sensibilisation. Un financement plus important ainsi que de nouvelles initiatives et politiques sont également nécessaires pour combler les lacunes et enrayer ces violences basées sur le genre...

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