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Le quotidien | Sénégal | 30/03/2006 | Lire l'article original
Ces chiffres donnés par M. Fall montrent la précarité du système sanitaire et les difficultés liées à son financement. Une situation qui influe négativement sur l’accès aux soins surtout pour les couches les plus défavorisées. Selon Dr Fall, «seuls 15% de la population dispose d’une couverture médicale. D’où l’impossibilité d’une frange de la population d’accéder aux soins». Ce constat n’a pas laissé les autorités sanitaires indifférentes dans la mesure où Dr Fall rapporte «qu’une approche stratégique» est élaborée au niveau du département dirigé par Abdou Fall pour juguler ce phénomène et garantir l’accès aux soins qualitatifs. En effet, explique-t-il, que c’est dans ce sens «qu’un maillage du territoire en structures sanitaires a été effectué avec la réalisation de la carte sanitaire du pays». Ce à quoi s’ajoutent «une bonne stratégie de financement, la promotion du partenariat public-privé, la décentralisation de la politique sanitaire et l’application d’une approche multisectorielle». Celle-ci suppose, à l’en croire, «un cadre référentiel utilisé par les tous les acteurs de la santé».
Ainsi, Dr Fall plaide pour la promotion de «l’assurance maladie obligatoire et volontaire, laquelle doit bénéficier du soutien du ministère de la Santé en collaboration avec les Institutions de prévoyance maladie (Ipm) et le développement de l’assurance privée commerciale». Autre solution préconisée par le coordonnateur de la Cellule d’appui, c’est l’encouragement du système d’assistance et de solidarité basé sur la promotion des comités de santé.
Toutefois, l’efficacité de ces comités de santé dans le règlement du problème d’accès aux soins et du financement du système sanitaire ne semble pas convaincre l’Inspecteur des affaires administratives et financières aux Mspm, Malick Cissé. Ce dernier se désole que «les comités de santé se soient détournés largement de leurs objectifs». «Ils s’adonnent pratiquement à la collecte des recettes générées par les activités des structures, sans aucune contribution, par des activités génératrices de revenus, au détriment des activités promotionnelles. Les recettes sont thésaurisées si elles ne sont pas détournées, au moment où les structures manquent de ressources», constate-t-il. Et de regretter que «les instances de décision de ces comités de santé ne sont pas toujours renouvelées et ne sont pas représentatives des populations. Les dépenses n’obéissent à aucune clé de répartition objective et sans aucune planification».
Par ailleurs, cette difficulté, pour les comités de santé de prendre en charge les exclus aux soins par la barrière financière, pourrait être contournée. Selon les concisions du Dr Aboubacry Fall, il s’agit de développer des programmes et projets en faveur de cette cible. Il cite, en exemple, «la subvention accordée aux personnes qui souffrent de maladies à soins coûteux comme l’insuffisance rénale, les maladies cardio-vasculaires, le Sida entre autres». Mais, malgré ces actions, Dr Fall soutient «qu’il restera, toujours, une partie insolvable quel que soit le taux qui sera appliqué pour faciliter l’accès aux soins». En effet, salue-t-il, les efforts consentis par les pouvoirs publics dans ce sens. Lesquels efforts s’articulent autour de «la gratuité des anti-tuberculeux, de l’accouchement et de la césarienne, la subvention aux diabétiques et la faveur faite aux personnes âgées, avec l’initiative de la carte Sésame».
Ndiaga NDIAYE
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