retour Santé tropicale Accès aux sites pays fleche Santé tropicale au Bénin BENINSanté tropicale au Burkina Faso BURKINA FASOSanté tropicale au Cameroun CAMEROUNSanté tropicale en Centrafrique CENTRAFRIQUESanté tropicale au Congo CONGOSanté tropicale en Côte d'Ivoire COTE D'IVOIRESanté tropicale au Gabon GABON
Santé tropicale en Guinée GUINEESanté tropicale à Madagascar MADAGASCARSanté tropicale au Mali MALISanté tropicale en R.D. Congo R.D. CONGOSanté tropicale au Sénégal SENEGALSanté tropicale au Togo TOGO


bannière promotionnelle

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


Revue de presse de santé tropicale

Trier les actualités par :

Déficit de 3000 agents dans le secteur de la santé : Les raisons d’une saignée !

Sud Quotidien | Sénégal | 12/04/2006 | Lire l'article original

Le virus de la fuite de cerveaux qui affecte gravement le secteur de l’éducation a atteint le système de santé sénégalais, au risque de nuire au développement de cette autre grande priorité de l’Etat. En effet, le secteur de la santé qui reçoit les 10% du budget national et qui est en deuxième position en termes de parts du budget reçues, accuse aujourd’hui un déficit de 3000 agents : médecins, infirmiers, sages-femmes et personnels auxiliaires de pointe.

Un gap énorme dont les conséquences se répercutent sur la qualité des services de santé du Sénégal dont l’essentiel du dispositif se trouve concentré à Dakar, au détriment des régions de l’intérieur du pays. Les régions périphériques que sont Tambacounda, Kolda, Matam, Saint-Louis et Ziguinchor, sont les plus affectées par le phénomène du déséquilibre dans la répartition des ressources humaines médicales alors qu’elles sont les plus exposées à de nombreuses pathologies : diarrhée, choléra, paludisme, sida, affections gynécologiques, pédiatriques …etc. Pour avoir accès à des traitements de qualité, ou à une moindre intervention médicale, les populations de ces régions sont le plus souvent obligées de se rendre à Dakar avec tout ce que cela comporte comme coûts financiers et risques d’aggravation de leurs maladies. Et l’impact de ces flux de malades vers Dakar aggrave le déséquilibre démographique entre les régions périphériques et la capitale. Les raisons avancées pour expliquer le phénomène de la fuite des personnels médicaux vers d’autres secteurs ou vers l’étranger, sont assez nombreuses et souvent complexes. La première est liée à la réticence de la plupart des spécialistes et des médecins sortants des universités à servir dans les régions pour des raisons qui tiennent au fait, clament-ils, qu’ils n’ont pas grand intérêt à servir dans des structures de santé qui manquent de tout : labos, médicaments ; véhicules d’évacuation, formulaires administratifs. Il n’existe pas, semble-t-il, de primes de motivation pouvant les inciter à s’éloigner de la capitale qui, elle offre des opportunités de rencontres d’échanges d’expériences et de connaissances favorisant le renouvellement et le renforcement de leurs capacités.

1,8 ministre par an depuis l’alternance
Il s’y ajoute des possibilités d’avoir de petites rentrées financières grâce à quelques prestations dans les cliniques privées qui essaiment à Dakar comme des champignons.
L’autre grande difficulté qui pousse de nombreux professionnels du corps médical serait consécutive à la grande instabilité institutionnelle du secteur depuis l’avènement de l’Alternance. En effet, en moins de six ans de régime d’alternance, le secteur de la santé a changé six fois de ministres. Le département aura donc enregistré 1,8 ministre par an. Et aucun d’entre eux, n’aura eu le temps d’asseoir une bonne politique de santé pour le pays. Aussi à chaque fois qu’il y a changement de ministre, c’est à un véritable séisme humain auquel on aura assisté. Changements d’équipe au niveau du cabinet, de responsables de projets et de programmes, de responsables de structures de santé, etc. Des mutations profondes qui reflètent de réels problèmes de confiance entre le pouvoir notamment et l’autorité nommée au point que certains partenaires techniques et financiers ont de plus en plus tendance à mettre la pédale douce dans le cadre de leurs actions en faveur du pays dans le domaine de la santé.
Frustrée, désœuvrée voire humiliée dans l’exercice de leur profession, la plupart des spécialistes et les nouveaux sortants des facultés de Médecine ou de l’Ecole des sages-femmes et d’infirmiers ; préfèrent faire leurs carrières dans le privé ou d’autres institutions où les conditions de travail et de rémunération sont meilleures.
Ainsi, ils se retrouvent dans les Ong, les cliniques privées, les institutions internationales et d’autres services liés à la santé. S’ils n’optent tout simplement pour l’étranger dont la France qui fait partie des premiers pays qui raflent « la quasi totalité des diplômés des facultés et des écoles de formation en matière de santé ».
A en croire certains des concernés, ils y gagnent 3, 4 voire 5 fois ce que leur aurait donné la Fonction publique sénégalaise, en sus des meilleures conditions de travail qu’ils y trouvent. Les fortes augmentations des indemnités, enregistrées l’année dernière par la corporation suite aux revendications des organisations syndicales, augmentations qui étaient de l’ordre de 150.000F et les propositions faites pour accorder des primes d’éloignement à tous ceux qui seront affectés dans des localités dont les conditions d’éloignement et de travail sont les plus précaires, n’a pas permis d’inverser la tendance.

Le personnel du secteur continue à se réduire comme une peau de chagrin. Ce qui affecte gravement la qualité des services de santé du pays. Un mal auquel vient s’ajouter celui de la corruption qui gangrène le secteur, selon un récent rapport rendu public par le Forum civil. A ce rythme, il n’y a aucun doute, c’est la gestion du secteur qui est gravement menacé.

Mamadou Mika LOM

Lire l'article original

Tous les articles

Dictionnaire Internet Africain des Médicaments (DIAM)

25 avril : journée mondiale de lutte contre le paludisme

encart_produit
Plus d'informations sur le rapport 2024 sur le paludisme dans le monde

NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions

FMC Diabète

img_produit
Plus d'informations

Comment utiliser correctement un inhalateur ?

Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.

packshot
Voir la vidéo

Vous êtes professionnel(le) de santé ?

Ce contenu gratuit vous est destiné :

encart_produit
Plus d'informations sur le rapport 2024 sur le paludisme dans le monde

encart_diam_dafra
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


CONTACTEZ-NOUS

adresse Adresse

  • APIDPM
    135, chemin de Canto Maï
    83190 Ollioules - France

tel Téléphone

  • +33 4 94 63 24 99

email Contactez-nous


APIDPM

Qui sommes-nous ?

Droits d'utilisation


Site éditeur :
logo

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !