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Revue de presse de santé tropicale

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Prise en charge de l’ulcère : 1.500 à 2.000 endoscopies par an à Le Dantec

Le soleil | Sénégal | 18/04/2006 | Lire l'article original

Les maladies ulcéreuses occupent une bonne place dans les consultations des hôpitaux du Sénégal. L’hôpital Aristide Le Dantec réalise entre 1.500 et 2.000 endoscopies par an. Ce chiffre n’a rien à voir avec le nombre de plus en plus croissant de personnes qui fréquentent le service Gastro-entérologie de cet hôpital pour des consultations liées à l’ulcère. Le taux de prévalence de la maladie ulcéreuse est en baisse dans les pays du Nord. Pour les pays du Sud, il faut peut-être encore attendre des années pour voir l’impact réel des nouvelles méthodes de traitement sur cette maladie.

Aujourd’hui, malgré l’existence des médicaments, le nombre de personnes atteintes par cette maladie ne diminue pas dans les Pays en voie de développement. Les spécialistes qui ne sont pas assez nombreux mettent toute une demi-journée pour consulter des patients qui souffrent de l’ulcère ou qui présentent des douleurs qui s’apparentent aux manifestations de l’ulcère.
Pour la seule journée du jeudi 13 avril 2006, le professeur Mamadou Lamine Diouf, chef du service de Gastro-entérologie, a examiné 14 malades en endoscopie digestive. Cela est révélateur de la présence voire dans la persistance de cette maladie dans les Pays en voie de développement comme le Sénégal. « Les traitements antibiotiques et l’hygiène d’une manière générale ont permis de baisser le taux de prévalence dans les pays du Nord. On ne constate pas cette baisse dans les pays du Sud où les médicaments ne sont pas toujours disponibles. On a plutôt l’impression que des complications comme l’hémorragie ulcéreuse sont devenues un peu rares du fait de l’utilisation parfois abusive des médicaments », fait savoir le professeur, Mamadou Lamine Diouf de l’hôpital Aristide Le Dantec.

Cet établissement sanitaire reçoit un nombre significatif de personnes qui souffrent de l’ulcère ou qui présentent des symptômes liés à cette maladie. « Les statistiques sont assez bonnes. Nous faisons entre 1.500 à 2.000 endoscopies digestives par an. Les 6 à 7 % viennent pour un ulcère gastro-duodénal », indique le professeur.

Prise en charge coûteuse
Toutefois, le taux d’hospitalisation reste faible. Seules des personnes qui ont l’hémorragie ulcéreuse, la sténose, la perforation sont souvent internées. Il faudrait encore que le plateau technique des établissements sanitaires soit bien équipé pour mettre en évidence l’ulcère afin de permettre la prise en charge des malades.
Cette prise en charge n’est pas assurée dans tous les établissements sanitaires du pays. « Dans les grands hôpitaux, nous avons ce matériel qui nous permet de faire l’endoscopie digestive. Par contre dans les centres de Santé, soit ce matériel n’est pas disponible, soit il n’y a pas de médecins formés pour utiliser cette technique », fait remarquer Mamadou Lamine Diouf.
Le traitement d’un ulcère peut coûter entre 40.000 à 50.000 francs Cfa. Mais parfois cette somme peut doubler voire quadrupler. Souvent, la personne est condamnée à acheter des médicaments pendant une bonne dizaine d’années. « L’ulcère est une maladie qui évolue naturellement vers les récidives (réapparitions). Auquel cas, on peut administrer des traitements de longues durées. On demande aux patients de prendre tous les soirs de petites doses antiulcéreuses. Cela pose un problème de coût et d’observance du traitement. Cela n’est pas à la portée de tous les patients », explique le professeur.
Selon lui, le taux de prévalence peut baisser dans les Pays en voie de développement, si les questions comme l’accès à l’eau potable et la lutte contre la pauvreté sont prises à bras le corps. « L’évolution de la prévalence est non seulement liée au statut socio-économique des populations, mais aussi à leur hygiène.
L’amélioration des conditions d’hygiène de la population et la mise à leur disposition d’eau potable, des latrines et l’amélioration du pouvoir d’achat permettent de lutter de façon indirecte contre la maladie ulcéreuse gastro-duodénale », souligne Mamadou Lamine Diouf.

Aboubakry Diallo, gastro-entérologue et chef de service de la médecine interne de l’hôpital général de grand-Yoff ex-CTO : « L’ulcère n’est pas causé par des épices »

Le gastro-entérologue, Aboubakry Diallo, a apporté des éclairages sur les causes de l’ulcère. Selon lui, le tabac a un effet moindre dans l’apparition de la maladie ulcéreuse. Les épices ne sont pas des facteurs ulcérogènes. Le médecin-colonel des hôpitaux livre aussi les raisons de l’apparition de la maladie chez l’individu et de sa réapparition chez les sujets guéris de l’ulcère.

Qu’est-ce qui est à l’origine de l’ulcère ?
L’estomac contient de l’acide chlorhydrique et de la pepsine qui sont des facteurs agressifs pour la muqueuse. Celle-ci est protégée par le mucus, les bicarbonates, les prostaglandines endogènes. Jusqu’à présent, on a toujours pensé que la maladie ulcéreuse résultait d’un déséquilibre entre les facteurs de protection et les facteurs d’agression. Cela veut dire que l’ulcère apparaît lorsque les facteurs d’agression débordent les facteurs de protection de la muqueuse ou lorsqu’il y a une faillite dans la protection de la muqueuse. Depuis quelques années, on sait qu’il y a un microbe appelé « Helicobacter pylori » qui est au centre de l’ulcérogènese.
Il renforce les facteurs d’agression par une augmentation de la sécrétion acide et il diminue les facteurs de la défense. Il joue un rôle central dans l’apparition de la maladie ulcéreuse. L’ulcère réapparaît si le germe est encore dans la muqueuse. En revanche, en cas d’éradication complète de la bactérie, on assiste à la disparition des récidives.

Est-ce que la maladie est guérissable ?
L’ulcère gastro-duodénal se soigne par deux méthodes. Il y a une méthode médicale. On a plusieurs groupes de médicaments qui agissent différemment. Les premiers médicaments tamponnent l’acidité gastrique, on les appelle antiacides. L’acidité est responsable des manifestations douloureuses. Ces antiacides entraînent une rapide disparition de la douleur. Une autre famille de médicaments est représenté par les anti-sécrétoires. Ils inhibent la sécrétion acide. Il y a aussi des médicaments qui renforcent la protection de la muqueuse. Le traitement antibiotique pour éradiquer le germe responsable de la maladie est impératif. Le traitement médical actuel est basé sur la prescription d’un anti-sécrétoire à double dose associé à une double antibiothérapie. L’utilisation de deux antibiotiques s’impose pour éviter l’apparition de résistance du germe aux antibiotiques.
Même en cas de cicatrisation du cratère ulcéreux, on assistera à une récidive si l’éradication du germe n’est pas obtenue. Raison pour laquelle, il faut à la fois agir sur la sécrétion acide et sur le microbe par la prescription d’antibiotiques. Si le traitement médical ne permet pas de guérir le patient, il faut faire appel à la chirurgie.

Quelles sont les chances de réussite de la chirurgie ?
Les chances de guérison avec la chirurgie sont excellentes. Cependant, il faut distinguer la chirurgie motivée par les complications et celle dont l’indication est la prise en charge d’une maladie ulcéreuse invalidante mal contrôlée par le traitement médical. Il y a des complications qui nécessitent la chirurgie. L’ulcère est une plaie, un cratère. Il peut entraîner une perforation. En ce moment, l’intervention chirurgicale est une urgence. Ce n’est pas la même chose lorsque la personne a une maladie invalidante ou si le patient se trouve dans une région peu médicalisée et compte tenu des risques liés aux complications, il peut confier le patient aux chirurgiens. Une intervention chirurgicale faite en dehors du contexte d’urgence permet de guérir le patient dans plus de 99 % des cas. La chirurgie peut cependant entraîner un inconfort.
Pour minorer les inconvénients, les chirurgiens sélectionnent les nerfs qui vont vers la région qui sécrète l’acide pour les enlever. Il y a aussi des techniques qui consistent à enlever le gros tronc nerveux. Cette intervention est appelée vagotomie tronculaire. C’est une technique très efficace. Mais, parfois les malades peuvent avoir quelques ennuis comme des ballonnements ou la diarrhée. C’est un peu ennuyeux pour une personne d’avoir de tels symptômes toute sa vie.
Les chirurgiens peuvent minorer les effets secondaires en disséquant les petits nerfs qui vont faire la région productrice d’acide. Plus l’intervention est sélective, plus il y a un risque de rechute (réapparition de la maladie). Pour ces types d’interventions qui permettent aux malades de garder son confort, les effets secondaires sont insignifiants. 10 à 15 % des personnes opérées par ces méthodes de confort ultra sélectives contractent à nouveau l’ulcère. Mais, il se peut que ce soit l’infection à Helicobacter qui soit responsable et non la chirurgie elle-même.

On dit que les épices causent l’ulcère ; qu’en est-il exactement ?
L’ulcère est dû à la rupture de l’équilibre entre les facteurs d’agression et la défense muqueuse et non à la consommation des aliments contenant des épices ou du thé. Le tabac est un facteur qui joue un rôle dans l’ulcérogenèse. En effet, il constitue un facteur de résistance à la cicatrisation et il augmente de façon modeste la sécrétion acide. La consommation d’épice et de piment peut entraîner une légère acidité qui peut donner des aigreurs ou des brûlures d’estomac. Mais ces condiments ne sont pas en cause dans l’apparition de l’ulcère. C’est le germe appelé Helicobacter qui est responsable de la maladie ulcéreuse. On peut dire « pas d’Helicobacter, pas d’ulcère ». Cependant, il est normal de conseiller à une personne qui a un ulcère d’éviter tout ce qui peut entraîner une hyper sécrétion acide. Il est licite donc d’interdire les épices aux ulcéreux. Il y a des études qui ont été faites en France et au Maghreb qui ont démontré que la consommation d’épice n’est pas un facteur ulcérogène. Mais, ils entraînent une hypersécrétion acide.

Est-ce que le Sénégal dispose d’assez de médecins pour prendre en charge les ulcéreux ?
Tous les médecins ont reçu une formation satisfaisante qui leur permet de traiter une maladie ulcéreuse. Ils savent que l’ulcère se soigne avec des anti-sécrétoires et des antibiotiques. Mais, c’est le spécialiste qui peut mettre en évidence l’ulcère par la pratique d’une endoscopie digestive haute. Quand le malade arrive chez le médecin, il décrit ses symptômes. S’il veut une confirmation de son hypothèse diagnostique, il le recommande auprès d’un spécialiste pour la pratique d’une endoscopie ou au radiologue pour un transit baryté en double contraste. L’endos copiste mettra en évidence le cratère ulcéreux siégeant soit au niveau de l’estomac ou du bulbe.

I. Sané

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