KOLDA - Hôpital régional : l’étau se resserre pour le départ du directeur

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KOLDA - Hôpital régional : l’étau se resserre pour le départ du directeur

Le quotidien | Sénégal | 08/01/2008 | Lire l'article original

Ils sont un peu plus de 2 000 jeunes à assister à l’assemblée générale de la Convention régionale de Kolda pour, entre autres points de l’ordre du jour, discuter de la situation de l’hôpital régional. Cette structure qui regroupe l’essentiel des jeunes de la région, maintient toujours la pression auprès des autorités pour faire partir Oumar Bâ et son équipe de la direction de l’hôpital régional, même si la grande marche de protestation annoncée pour ce lundi n’a pas eu lieu. Un report consécutif à une lettre du préfet du département pour apaiser la colère et la tension des jeunes de la Convention. Le prétexte est que «la situation de l’hôpital régional est sur le point de trouver une issue salvatrice avec l’implication totale des autorités locales». La réponse du préfet à la demande d’autorisation de marche des jeunes est perçue, par la Convention, comme étant une bombe à retardement. De l’avis de Abdoulaye Cissé, président de cette structure, «le préfet aurait mieux fait d’annuler ou d’autoriser la marche demandée.

Mais pas de jouer les sapeurs-pompiers au moment où la mort a fini d’élire domicile à l’hôpital régional».
Malgré tout, la Convention a pris bonne note en reportant cette manifestation, et lance un ultimatum d’une semaine à l’autorité administrative pour faire partir le directeur. «Sans quoi, on ne demandera plus l’autorisation de marcher et nous marcherons vaille que vaille le moment venu. Comme ça, les autorités seront comptables de ce qui adviendra», selon le président de la Convention.

Oumar Bâ, le directeur de cet hôpital, et son équipe sont accusés de mauvaise gestion en plus de la rupture fréquente de certains produits, l’absence de médecins gynécologues, de pédiatres. Alors, pendant 25 jours, les travailleurs de la santé ont observé un mouvement de grève réclamant le départ de toute l’équipe administrative de la structure sanitaire. Un bras de fer qui n’a laissé personne indifférent dans la capitale du Fouladou, avec son corollaire de cas de décès. Les chefs religieux et coutumiers, et les autorités administratives ont joué les médiateurs mais ces négociations sont considérées comme des échecs par certains observateurs, car n’ayant pas abouti à la reprise du travail. Et aujourd’hui, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est le décès du jeune Aliou Diao en décembre dernier pour, dit-on, faute d’oxygène nécessaire à sa réanimation.

Du côté de l’hôpital, on rejette cette accusation, pour expliquer que le patient qui était d’abord interné au centre de santé est arrivé à moitié vivant à l’hôpital régional où tous les secours nécessaires lui ont été apportés, mais en vain. Des clarifications qui n’ont pas convaincu la Convention, qui a fini sa mobilisation pour un départ sans conditions du directeur de cet établissement public de santé. Une volonté manifestée au cours de cette grande assemblée générale, où les jeunes promettent de paralyser la ville si les autorités n’arrivent pas à satisfaire leur doléance qui semble, aujourd’hui, être l’affaire de tous.

Par El Hadji COLY - Correspondant

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