Les travailleurs, qui avaient mis les activités de l’hôpital au ralenti depuis pratiquement plus d’une semaine, ont repris le service depuis lundi. Une décision qui fait suite aux engagements de la direction de l’hôpital à payer aux travailleurs 4 mois d’arrières de gardes sur les 12 mois et d’étaler le reste du paiement de toutes les autres indemnités au cours de l’année 2008, a fait savoir le Secrétaire général de l’union régionale du Sutsas.

« Nous avions demandé à la direction de payer la moitié, c’est-à-dire 6 mois, mais elle s’engage à payer 4 mois et se propose d’échelonner le paiement des autres indemnités au courant de l’année 2008 avec la mise en place du budget et de la subvention de l’Etat », explique Ibrahima Diallo.
Selon lui, outre cet engagement, la direction devra dès lundi mettre en place tout le dispositif qu’il faut pour permettre aux différents services de l’hôpital de fonctionner correctement.

« Certains services manquent de beaucoup de matériels et de produits. Si je vous dis qu’il n’y a pas un seul Paracétamol ou une seule paire de gang dans les services concernés, vous ne me croirait pas et pourtant c’est vrai », a laissé entendre M. Diallo. Selon toujours le Secrétaire général de l’union régionale du Sutsas, concernant cette crise au niveau de l’hôpital, les responsabilités sont partagées entre les différents acteurs. D’abord la direction qui n’assume pas entièrement ses charges pour un fonctionnement et une gestion correcte de l’établissement. Mais également certains travailleurs, qui font du laxisme et détournent même des patients chez eux ou ailleurs pour leur faire bénéficier de services qu’ils pouvaient pourtant trouver sur place à l’hôpital, ce que le Sutsas condamne vivement. Et enfin, selon M. Diallo, l’Etat doit assumer pleinement son rôle en mettant à temps et entièrement la subvention aux hôpitaux.

« Nous appelons ainsi tous les partenaires sociaux et acteurs à un esprit de dépassement et souhaitons un redémarrage effectif de tous les services de l’hôpital dès lundi au grand bonheur des populations de la région qui ont souvent manqué de sécurité à cause de cette situation de crise qui a perduré », a conclu le Secrétaire général de l’union régionale du Sutsas.

Ousmane MBENGUE

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