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Le soleil | Sénégal | 21/01/2008 | Lire l'article original
En chirurgie, l’équipe en place ne peut assurer que les urgences. Un calme plat dans les bâtiments d’hospitalisation. Dans les couloirs, on croise de temps à autres des femmes vêtues en blouse. Les bancs du hall du laboratoire sont occupés par quelques malades. A l’intérieur, la secrétaire a les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur. Elle est visiblement occupée. Dans l’autre salle du fond, des agents font les prélèvements. Un service minimum est assuré. Le degré de perturbation n’est pas le même pour tous les services. Abass Ndao est calme en cette fin d’après-midi du jeudi.
C’est le même décor que l’on constate à l’entrée
de Centre hospitalier universitaire (Chu) de Fann. Ce n’est pas la queue
à la porte principale. A l’intérieur, on peut voir quelques
malades qui viennent des différents services pour rentrer.
La salle de consultation de neurologie est envahie comme d’habitude par
les malades. Il n’y a pas de place. Certains patients sont debout. Les
médecins sont à l’œuvre à l’intérieur.
Les prestations sont lentes.
« Je suis là depuis la matinée, mais je ne peux pas encore
accéder à la salle. Les agents de la Santé doivent prendre
en compte l’intérêt des populations », proteste, Ndiaga
Ndiaye. Le pavillon d’hospitalisation est désert ; toutefois, ici,
certains médecins non-syndiqués sont de service.
Au premier étage de ce service, une équipe de médecins
est au chevet des malades dans une chambre. Ils ressortent pour entrer dans
une autre salle.
Par contre, le lieu n’a pas connu la grande affluence. Le service fonctionne
au ralenti. « Il n’y a rien. Le service ne fonctionne pas »,
lance le chef de service, le professeur Mansour Ndiaye, qui est de service.
Les malades, les seules victimes
Seuls quelques malades sont venus récupérer leurs résultats. « Je ne savais pas qu’ils sont en grève. Mais l’Etat doit les aider à résoudre leur problème. Pour qu’ils puissent faire leur travail », a dit Mariama Bâ. Mais, comme, d’habitude, ceux dont les parents sont hospitalisés nourrissent des craintes. La dame Mbaye Gaye, qui a franchi le pas de la clinique neurologique, n’a pas pu contenir son étonnement par rapport à l’atmosphère des lieux, d’habitude noire de monde. « Qu’est-ce qui se passe ? Les travailleurs sont-ils en fête », demande-t-elle.
Une phrase qui a suscité le rire chez les quelques rares personnes
qui font le pied de grue. Elle s’approche d’un médecin avant
de faire demi-tour. Interpellée sur la grève des agents de la
Santé, la femme livre un point de vue empreint d’angoisse.
« La grève dans des structures de Santé est inquiétante.
Car, les malades vont souffrir. C’est un problème auquel il faut
trouver une solution », lance cette dame qui a un malade opéré
la veille. Pour rappel, la Fédération des syndicats de Santé
du Sénégal est entrée en grève pour exiger le respect
des accords signés le 5 mai 2006 entre le gouvernement et les organisations
syndicales.
Un point de presse sera organisé aujourd’hui pour tirer le bilan de cette journée d’action.
Idrissa SANE
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