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Le soleil | Sénégal | 12/02/2008 | Lire l'article original
Au Burkina Faso par exemple, les médicaments vendus dans les artères
des grandes villes du pays font perdre au gouvernement une somme de 4 milliards
de francs Cfa, d’après les dernières études qui datent
depuis 10 ans. Tout porte à croire que ce manque à gagner a franchi
le cap des 4 milliards de francs Cfa, comme le souligne d’ailleurs Dr
N’Isadeteryed Paul, Pharmacien inspecteur à la direction de la
Pharmacie et du Laboratoire national du Burkina Faso.
Un constant valable pour des pays comme le Sénégal, la Côte
d’Ivoire, le Ghana, le Gabon... où la vente des médicaments
contrefaits est très développée.
Conscient de ce marché noir qualifié du fléau mondial,
l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a organisé le
mois dernier à Dakar un atelier de quatre jours de formation sur les
principes de base des Bonnes pratiques de fabrication (Bpf) de médicaments
dans les pays africains, où elle a regroupé des pharmaciens, des
pharmaciens inspecteurs, des fabricants, des autorités de régulation
et de contrôle issues de plusieurs pays de la sous-région. Ils
ont été encadrés et formés par les experts européens,
sous la supervision de l’Oms. Un atelier qui a permis aux participants
de discuter des termes d’assurance et de contrôle qualité.
Les causes du développement des marchés illicites, ou marchés
parallèles sont multiples selon le Dr Mamadou Ngom, pharmacien et chargé
du programme des médicaments essentiels à l’Oms au Sénégal.
Le Dr Ngom, au nom de l’Oms, a invité les autorités sanitaires
africaines à prendre des mesures idoines pour éradiquer la vente
illicite des médicaments de la rue.
Pour la réussite de cette bataille, l’Oms a mis en place des stratégies et des mesures pour appuyer et aider les autorités africaines à veiller sur la qualité des médicaments et à lutter contre les produits pharmaceutiques de mauvaise qualité.
La réussite du contrôle de qualité en Afrique passera par la maîtrise des médicaments, en termes d’accessibilité et de coût, c’est-à-dire les médicaments doivent être moins chers et disponibles pour les populations, à tous les niveaux.
C’est en ce moment, dira le Dr Mamadou Ngom, que les gouvernements africains pourront lutter contre les médicaments vendus dans les marchés. En Afrique, les autorités sanitaires et gouvernementales ne disposent pas assez de moyens, selon le Dr Paul N’Isadeteryed, pour contrôler les médicaments qui entrent de manière frauduleuse.
En poursuivant son argumentation, notre interlocuteur révèle que le Burkina Faso, tout comme tant d’autres pays du continent, ne sont pas outillés pour freiner la vente illicite des médicaments.
« Il n’est pas prévu des mesures de lutte contre la vente des médicaments de la rue en dehors de celles qui condamnent les fabricants locaux qui ne respectent pas les normes de bonne fabrication des produits pharmaceutiques », se désole le Dr Paul. D’ailleurs, le Dr Paul N’Isadeteryed et Mamadou Ngom ont invité les autorités africaines à trouver une alternative à la vente illicite des médicaments et d’appliquer des sanctions aux personnes qui ne respectent pas les normes de vente.
Eugène KALY
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