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Walfadjri | Sénégal | 12/02/2008 | Lire l'article original
La Pharmacie nationale d’approvisionnement a les mains liées. Par rapport à la politique qu’elle entend développer pour une meilleure accessibilité financière et géographique du médicament, la structure, jusque-là considérée comme un établissement de santé publique, se trouve confrontée à des contraintes, au premier rang desquelles se trouve son statut. ‘Le statut actuel de la Pna ne permet pas d’aller dans le sens de la production des médicaments’, a regretté hier le directeur de la Pna, Papa Birame Ndiaye, lors de la 3e Rencontre annuelle interne de son établissement. Selon lui, la Pna devrait disposer d’un statut lui permettant d’avoir ce qu’on appelle des ‘supra-profits’, avec des achats d’actions dans d’autres entreprises. ‘L’argent issu de nos recettes peut être utilisé dans la recherche de ressources additionnelles qui permettraient une offre gratuite de médicaments’. En somme, explique le directeur de la Pna, il s’agira d’aller au-delà de la simple mission d’acheter et de revendre les médicaments. La Pna fonctionne sur fonds propres. Elle ne reçoit aucune subvention de l’Etat. C’est pourquoi ses agents souhaiteraient qu’elle profite de ses recettes propres avec le développement d’autres activités lui permettant de faire face à ses charges supplémentaires, tout en gardant son caractère social.
La seconde contrainte liée au statut actuel de la Pna concerne les appels d’offre. ‘Vous ne pouvez imaginer tout ce qui existe comme tracasseries administratives liées aux appels d’offre pour acheter un médicament’, se désole Papa Birame Ndiaye. Selon le directeur de la Pna, l’obligation de se conformer au Code des marchés publics ne facilite pas une meilleure diligence des actions de la Pna. ‘Les maladies et les épidémies surviennent à n’importe quelle heure. Et il faut une certaine efficacité et une certaine rapidité dans la réponse’, explique-t-il. Et de donner en guise d’exempke l’apparition de l’épidémie de méningite dans la sous-région. ‘Actuellement, la méningite est là. Si dans le cadre de nos appels d’offres réguliers, le stock n’est pas assez suffisant pour pouvoir prendre en charge cette question, il va de soi qu’il sera difficile de venir à bout des sujets infectés si on nous oblige à faire un appel dans ce cas. Car la procédure va prendre du temps et l’on peut avoir des morts avant que le produit ne soit disponible en quantité suffisante. Traditionnellement, nous faisons des appels d’offre pour un million de doses de vaccin méningo Ac 135. Seulement,, en perspective d’une campagne de masse de vaccination contre la méningite, le Sénégal a aujourd’hui besoin de 4 millions de doses supplémentaires.
Et 4 millions de doses, c’est énorme. Or, on ne peut pas se lever
un bon matin et passer la commande, car il existe l’obligation de se conformer
au code des marchés. Or, nous jouons contre le temps dans ce genre de
situation avec des vies humaines en danger’, explique le directeur de
la Pna.
Ces préoccupations ont été bien comprises par les autorités
politiques. C’est ainsi que, selon M. Ndiaye, le changement de statut
fait l’objet d’une directive présidentielle. ‘Cette
directive est venue s'ajouter à l'ambition que la nouvelle direction
avait d'aller au-delà de l'activité traditionnelle, à savoir
acheter et revendre des médicaments au niveau des structures sanitaires’,
a-t-il expliqué.
Seulement, prévient-il, ‘on ne peut pas aller aveuglément à un nouveau statut, un autre environnement juridique si on ne met pas les préalables en place’. Et c’est dans ce sens que ‘le travail d'études a été confié à un cabinet spécialisé qui a déjà élaboré un avant projet déjà soumis à la Pna. Ce sera soit une agence, soit une société nationale. Mais au terme de l'étude, la Pna souhaite que l'Etat qui a fait la demande de changement de statut, préserve les points essentiels pour laisser à la structure ses avantages compte tenu du caractère social de sa mission’. Et ces avantages concernent la fiscalité puisque la Pna est exonérée des taxes de douanes, en matière d'enregistrement et autres.
Cette rencontre annuelle interne de la Pna a été aussi l’occasion
pour les professionnels du médicament d’échanger sur les
points qui relèvent de la gestion quotidienne de la structure et faire
le bilan de l’année écoulée. Les gestionnaires des
pharmacies régionales d’approvisionnement seront également
appelés à identifier leurs difficultés. Le plan d’action
2005/2007 sera également évalué et un chronogramme pour
la réalisation de ses objectifs proposés.
Cette rencontre a été présidée par le directeur
de cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention médicale,
Cheikh Issa Sall, le ministre Safiétou Thiam s’étant rendue
à Touba pour les besoins de la préparation du Magal 2008.
Issa NIANG
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