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Le soleil | Sénégal | 19/02/2008 | Lire l'article original
Cette manifestation entre dans le cadre du lancement d’une série d’articles du journal médical « The Lancet » portant sur la mortalité maternelle et infantile et dont le but est d’aider les différents acteurs à mener le plaidoyer pour faire de la lutte contre la malnutrition une priorité au sein des gouvernements, mais aussi pour une synergie et une harmonisation des interventions.
Mme le ministre de la Santé Safiatou Thiam a saisi l’occasion qui, note-t-elle, est une reconnaissance du leadership du Sénégal dans cette lutte contre la malnutrition, pour exposer les différents programmes et politiques menés au Sénégal. Une histoire sur la nutrition marquée selon elle par trois grandes périodes. Une période appelée « période de l’approche technologique » avec un accent mis sur l’alimentation des populations par la valorisation des produits locaux, notamment avec la création de l’Institut de technologie alimentaire.
La seconde période a été celle de la « gestion des crises (1970-2000) avec, selon toujours Mme le ministre de la Santé, la mise en place du Programme de protection nutritionnelle et sanitaire (Ppns) et ensuite la dévaluation du Fcfa et ses effets sur la détérioration de la situation nutritionnelle des populations, avec la mise en place du Projet de nutrition communautaire (Pnc).
Enfin, la dernière période dite de « l’approche
proactive qui a commencé en 2000 et qui est caractérisée
par l’existence d’une vision, d’une politique de nutrition
et des grands programmes tels que le Programme de renforcement de la nutrition
et les différents programmes contre les carences en micronutriments.
Un effort qui est le fait, selon Mme le ministre, d’un engagement clair
des autorités et de l’appui constant des partenaires. Néanmoins,
malgré cette place de leadership, le Sénégal est toujours
dans le cercle vicieux « malnutrition-maladie » et « maladie-malnutrition
» avec une prévalence de 17 %.
Le Dr Saul Morris, l’auteur de la série des articles, a pour sa
part fait une synthèse des différents thèmes abordés
dans les cinq articles rédigés sur la problématique de
la malnutrition maternelle et infantile.
Outre le bilan, les effets à long terme durant la grossesse et des
deux premières années de la vie de l’enfant, le Dr Saul
a sélectionné 45 interventions dans le cadre de la lutte contre
la malnutrition, qui pourraient à terme réduire les effets néfastes
de la malnutrition.
Aujourd’hui, 3,5 millions de décès sont enregistrés
pour cause de malnutrition ; 80 % des enfants malnutris habitent dans une vingtaine
de pays de la planète dont l’Afrique et l’Asie du Sud.
Pour ce dernier, il va falloir que la malnutrition soit une priorité
nationale au sein des Etats et qu’une reformulation des structures et
de nouveaux objectifs permette d’harmoniser les actions.
Le Dr Ismaël Thiam, de l’organisation ouest-africaine de la Santé,
M. Banda Ndiaye, au nom des organisations de la Société civile,
Mustapha Darboes du Programme alimentaire mondial et Mme Eva Jarawan de la Banque
mondiale, ont tour à tour noté la nécessité de faire
un plaidoyer au sein des Etats pour une meilleure prise en charge des questions
liées à la malnutrition et pour une synergie des actions.
Il s’agit de plaider pour une volonté et un engagement politique des Etats ; de procéder à des interventions efficaces ; d’agir à grande échelle et équitablement ; assurer une gestion basée sur les résultats ; renforcer les capacités opérationnelles et stratégiques ; des défis qui sont énormes et non insurmontables.
Babacar Bachir SANE
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