Cette campagne qui s´est déroulée le 8 mars dernier, une journée dédiée à la femme, a permis de consulter environ cinq cents patientes. D’après la présidente de l’association, Fatou Ndiaye Djiméra, les cancers féminins constituent de nos jours un problème de santé grave, dont la prise en charge de soins est chère. ‘C’est dans ce cadre que l’Asps a décidé de travailler en étroite collaboration avec plus de 50 groupements féminins à travers le Sénégal pour faire bénéficier aux femmes de ces consultations gratuites’, indique-t-elle.

C’est ainsi que chaque année, le choix est porté sur une capitale régionale pour mener des activités de sensibilisation et de dépistage de certaines pathologies chez la femme. Après les régions de Saint-Louis, Thiès, Kaolack, Matam et Tambacounda, celle de Dakar a été ciblée pour les manifestations de l’Asps durant l’année 2008 avec comme événement-phare le dépistage des cancers féminins (cancers du sein et du col de l’utérus).

Le docteur Abdou Aziz Kassé, médecin à l’Institut de cancérologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, par ailleurs membre de l’association, dénonce le manque de suivi des sujets atteints par la maladie à cause du manque de moyens. ‘D’où la croissance élevée des taux de mortalité dus aux cancers’, révèle le cancérologue. Sur ce point, il invite les autorités concernées à une prise en charge gratuite des malades pour leur permettre d’avoir une plus grande espérance de vie.
Oumou Fall et ses camarades ont apprécié l’action de l’Asps dans leur localité. D’après elles, ces consultations leur ont permis d’être fixées sur l’état de leur santé et de comprendre le but d’une telle campagne. ‘Je suis soulagée de savoir que je n’ai pas de cancer, mais cela ne va pas m’empêcher d’adopter une hygiène de santé pour ne pas m’exposer à ce genre de maladie’, dit-elle.

Pour donner un cachet particulier à l’édition, l’association a noué un partenariat avec l’association socioculturelle islamique Daara Seydina Limamou Lahi. Grâce à ce partenariat, le Daara qui compte près de trois mille membres répartis en huit cellules à Cambérène, Guédiawaye, Ouagou Niayes, Yoff Layène, Yoff Ndeungagne, Rufisque et Thiaroye va en désigner quelques-uns de ses membres qui seront formés pour servir de relais auprès de leurs sœurs et les aider à mesurer l’importance d’un dépistage des cancers de l’utérus. En dépit des difficultés qu’ils rencontrent, les professionnels de la santé n’entendent pas baisser les bras. Avec ou sans les moyens, ils s’engagent à contribuer à l’éradication de ce fléau.

Paule Kadja TRAORE

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