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Le soleil | Sénégal | 27/03/2008 | Lire l'article original
Le témoignage d’une femme à travers le film montre à quel point les drépanocytaires et surtout les femmes sont victimes de la stigmatisation du fait de l’ignorance de la plupart des Sénégalais. Cette dame, qui a perdu trois ses enfants, a fait l’objet de rejet au sein de la famille de son époux. L’entourage la place au centre de la disparition de ses enfants.
Aujourd’hui, combien de femmes drépanocytaires ou d’hommes porteurs de cette maladie sont victimes de la stigmatisation au Sénégal et en Afrique ? Voilà tout le sens du combat de la Première dame du Sénégal pour lever l’équivoque autour de cette maladie qui touche près 10 % des Sénégalais et 200.000.000 de personnes à travers le monde.
« Nous avons organisé de grands plaidoyers lors des grandes rencontres. Cela est important. Mais l’injustice continue de perdurer. Les femmes continuent à être rejetées par les maris, alors que tous sont responsables dans la transmission de la maladie à l’enfant. L’autre injustice, c’est que la plupart des médecins n’ont pas de formation conforme. La drépanocytose est difficile à comprendre, alors que le budget n’est pas disponible », souligne la Première dame.
Elle a plaidé pour l’intensification de la sensibilisation pour non seulement prévenir les maladies comme la drépanocytose d’une part et d’autre part pour lutter contre toutes les formes de discrimination, de stigmatisation.
« Il faut refuser l’ignorance. Je suis pour une sensibilisation sur toutes les maladies pour éviter la stigmatisation. Parce que tous ces drames entravent l’effort de développement », plaide Mme Viviane Wade. Elle espère trouver chez les femmes de la Caisse de sécurité sociale et l’ensemble des travailleurs des relais de ces messages sur cette pandémie.
L’engagement de la Première dame salué
Cet engagement de la Première dame a été vivement salué par l’Association des drépanocytaires. « Nous savons que nous ne pouvons plus guérir de la maladie. Mais nous avons besoin des personnes averties comme Mme Viviane Wade sensible à nos souffrances. Aujourd’hui, l’ignorance ce n’est pas la méconnaissance de la maladie, mais c’est de ne pas lutter contre la stigmatisation dont nous sommes victimes, c’est de ne pas se battre pour la reconnaissance des droits des malades », a laissé entendre le président de l’Association des drépanocytaires, Maguèye Ndiaye.
Dédramatisation de la maladie
Le ministre de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi et des Organisations professionnelles, Innocence Ntap Ndiaye a axé son intervention sur les conséquences de l’évolution de la maladie avec ses crises, les anémies chroniques qui peuvent à leur tour occasionner des absences au lieu de travail et à l’école pour les enfants.
« En plus de sa forte fréquence, l’évolution de la maladie est aussi pourvoyeuse de séquelles incompatibles avec une scolarisation ou une vie socioprofessionnelle normale.
Cependant, elle n’est pas une fatalité car, avec la prévention primaire notamment l’information, l’éducation, la sensibilisation, ainsi que le conseil génétique », dit Innocence Ntap Ndiaye.
Elle a promis que son département jouera pleinement son rôle dans la croisade contre cette maladie. Le directeur de la Caisse de sécurité sociale, Ahmadou Yéri Diop, a promis d’intégrer dans leurs activités la sensibilisation sur cette maladie héréditaire.
« Nous allons intégrer dans nos activités la sensibilisation pour amener les personnes à faire le dépistage. Je prendrai d’autres mesures avec le conseil d’administration pour appuyer de façon conséquente la lutte contre la drépanocytose », s’est engagé le directeur de la Caisse de sécurité sociale, Ahmadou Yéri Diop.
Le professeur Ibrahima Diagne de l’hôpital de Fann a prodigué des conseils pour stabiliser la prévalence. Il a insisté sur les dépistages avant les mariages pour éviter l’union des couples « SS », la forme la plus grave de la maladie.
Répondant aux questions des intervenants, le professeur a apporté des précisions sur les douleurs que présentent les personnes « AS » dont dit-on ne sont pas malades. « Les chercheurs n’ont pas encore mis en évidence que les personnes « AS » sont malades. Les médecins doivent toujours essayer de voir si la personne n’est pas atteinte par une autre maladie lorsqu’elle dit qu’elle souffre de douleurs musculaires », fait remarquer le professeur Ibrahima Diagne.
Idrissa SANE
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