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Sud Quotidien | Sénégal | 13/05/2008 | Lire l'article original
Finalement 14 grandes mesures sont prises par l’Etat pour le règlement définitif des grandes difficultés auxquelles font face les structures sanitaires nationales. Parmi ces mesures, il y a notamment des départs négociés pour le personnel dit non qualifié, qui le désire, le dégagement d’une enveloppe spéciale de sept (07) milliards de francs pour éponger les créances qui bloquent le fonctionnement de certains hôpitaux. C’est le Dr Safiétou Thiam, ministre de la Santé et de la Prévention qui a annoncé la nouvelle hier lundi à l’hôtel Méridien Président. C’était en marge des travaux commémoratifs de la journée internationale de l’infirmière.
Le Conseil interministériel tenu la semaine dernière sur le secteur de la santé va-t-il servir de déclic pour la solution aux problèmes des hôpitaux ?
L’espoir est au moins toutefois permis après cette rencontre. Ainsi, Madame Safiétou Thiam, ministre de la Santé et de la Prévention interpellée en marge de la journée internationale de l’infirmière, est revenue sur les grandes décisions issues de cette rencontre gouvernementale qui s’est penchée sur les graves dysfonctionnements des hôpitaux sénégalais.
Après le diagnostic de la situation, le gouvernement s’est engagé à faire face, avec toute la diligence nécessaire aux préoccupations des populations. Car selon elle, 10 ans après la mise en œuvre de la réforme hospitalière, le constat est que l’essentiel des besoins des populations en matière de santé hospitalière n’était toujours pas satisfait.
C’est parce que comme elle a dû le constater, le niveau de performance des structures sanitaires n’était toujours pas satisfaisante. Une situation plus ou moins aggravée par les mouvements d’humeurs du personnel. Toutes choses qui ont conduit à l’évaluation actuelle de la réforme, a rappelé la ministre de la santé, avant d’énumérer les mesures prises ainsi que les différents secteurs concernés. Expliquant les mesures du gouvernement dont celle relative au dégagement de sept (07) milliards de francs pour éponger la dette des hôpitaux, elle a indiqué, pour le regretter, que l’essentiel des ressources budgétaires allouées à ces structures sanitaires a toujours été absorbé par la masse salariale. Sur la question, elle a été on ne peut plus claire. Elle parle de la nécessité de procéder au redéploiement du personnel dont les 70% n’ont aucune qualification.
Or pour que tous les agents puissent contribuer à l’atteinte des objectifs fixés aux hôpitaux, il faut qu’ils soient tous formés. Il n’est également pas exclu des départs négociés pour les agents qui le désirent et/ou leur redéploiement dans les services où ils seront le plus utiles. « Pour ce faire, nous avons toutefois, besoin de l’accompagnement de l’Etat parce que tout cela a un coût », a conclu Madame Safiétou Thiam.
Sutsas/mesures du gouvernement : Mballo Dia Thiam très sceptique
Concernant la question du personnel, Mballo Dia Thiam ne veut même pas entendre parler de départs négociés. Sur cette question, il n’a pas été tendre avec des mesures prises par le gouvernement. Il dit attendre de voir les propositions, avant de rappeler c’est ce même personnel dit non qualifié qui, en dépit des faibles moyens allouées au système, assure les soins des malades. Il plaide en faveur du renforcement des capacités de l’ensemble du personnel.
C’est dans le même esprit qu’il rappelle que lors des assises tenues avec l’ancien Premier ministre Macky Sall que l’ensemble des directeurs d’hôpitaux avait eu à dire que si on avait appliqué la règle des trois équipes fois huit assurant les services 24 heures sur 24, on aurait pu obtenir une disponibilité de service de qualité en permanence et le cas du personnel non qualifié n’allait pas se poser. Pour Mballo Dia Thiam, la Tunisie, un pays qui avait le même Pib que le Sénégal au début de l’indépendance compte actuellement 17. 000 médecins pendant que notre pays n’arrive toujours pas à franchir le cap des 1000 médecins dont les 500 sont actuellement dans le privé. Le Sénégal enregistre une sage-femme pour 19 000 femmes en âge de reproduction alors que la norme est une sage-femme pour 300 femmes en âge de reproduction.
Pour conclure le Secrétaire général du Sutsas considère que son organisation se félicite d’avoir réussi à faire tenir un conseil interministériel sur la situation des hôpitaux. Pour lui, cet événement est une grande victoire pour son organisation syndicale.
Par Cheikh Tidiane MBENGUE
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